Mohamed al-Hassan, ancien commissaire de la police de Tombouctou, doit être présenté ce lundi 8 juillet à 14h devant la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye (Pays-Bas) pour une audience de confirmation des charges. Il est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis au Mali, en 2012-2013.
Membre d’Ansar Dine depuis le printemps 2012, Mohamed al-Hassan a dirigé la police islamique de Tombouctou, structure qui visait à imposer la charia dans la ville aux « 333 saints ».
En tant que commissaire, Mohamed al-Hassan avait une quarantaine de policiers sous son autorité.
Il menait lui-même des patrouilles « pour traquer les contrevenants aux nouvelles règles », explique la procureure Fatou Bensouda.
Il était « impliqué dans la torture des personnes arrêtées pour extorquer des aveux », lit-on dans le mandat d’arrêt datant du 27 mars 2018.
Mohamed al-Hassan « participait à l’exécution de châtiments, notamment la flagellation en public », indique par ailleurs la procureure. Fatou Bensouda l’accuse aussi d’avoir contribué à la politique de mariages forcés, « qui a donné lieu à des viols répétés ».
La procureure lui reproche enfin d’avoir détruit des mausolées de Tombouctou.
Mohamed al-Hassan a fui la ville de Tombouctou début 2013, suite à l’intervention des forces françaises et maliennes. Il a été arrêté en avril 2017, incarcéré à Bamako, puis transféré à la prison de Scheveningen, à La Haye, le 31 mars 2018.