Conditions difficiles pour les réfugiés maliens se trouvant encore au Niger. Ils sont repartis dans cinq camps à travers le pays. À Niamey, ils sont plusieurs milliers de réfugiés vivant dans « des conditions très difficiles », selon le secrétaire général du bureau des réfugiés maliens. Victimes de l’insécurité dans leurs localités d’origine, ils vivent de case en case et sont souvent considérés comme des « sans domiciles fixes ». Ils interpellent les autorités face à leurs conditions. Pour le Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, HCR, la multiplication des crises a rendu la prise en charge des réfugiés plus difficile. Selon Benoît Morono, chargé des relations extérieures au HCR, la baisse de la contribution des bailleurs pourrait aussi expliquer cette “difficile prise en charge “, dont le critère s’appuie sur la vulnérabilité d’abord. Aussi, ajoute-t-il, dans un contexte urbain la distribution alimentaire et autres formes de prises en charge sont difficiles à maîtriser. Le responsable du HCR estime à plus de 55000 le nombre de réfugiés maliens au Niger, dont plus de 4000 à Niamey. Au Niger, en Mauritanie et au Burkina Faso, des milliers de Maliens ont fui leurs localités depuis la crise de 2012. Ces pays frontaliers font face au terrorisme dans le Sahel. C’est dans ce contexte que le sommet de l’Union africaine se tient à Niamey. Au cœur des discussions : la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Pour le ministre des Affaires Etrangères, Tiébilé Dramé, la situation d’insécurité qui prévaut dans certains pays africains nécessite le renforcement des coopérations, plus particulièrement entre le Mali et le Niger.