La suppression ou l’allégement de l’autorisation électronique de voyage au Maroc (AEVM) pour les voyageurs maliens sera bientôt une réalité, si on en croit le ministère des Affaires Etrangères.
Depuis le 1er novembre 2018, les ressortissants de la Guinée Conakry, du Congo Brazzaville et du Mali n’étaient plus habilités à voyager sur le Maroc sans être munis d’une autorisation de voyage. La décision a été rendue publique par une correspondance de la compagnie Royale Air Maroc.
L’autorisation électronique de voyage est un document que la police frontalière exige à tous les détenteurs de passeports congolais, guinéens et maliens. Le voyageur doit formuler la demande 96 h avant la date et attendre l’approbation via un site.
Si aucune justification officielle n’a été évoquée ni par les autorités marocaines que par les Etats concernés, certaines informations faisaient allusion à un garde fou contre l’entrée des milliers de candidats par l’aéroport de Casablanca et se dirigent vers le nord afin d’atteindre les côtes espagnoles.
L’autorisation électronique de voyage au Maroc (AEVM) qui concerne la tranche d’âge de 18 à 42 ans sera-t-elle allégée ou supprimée pour les Maliens ? Si on s’en tient au communiqué des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, la mesure sera levée. En visite dans le Royaume chérifien, les 28 et 29 juin 2019, Tiébilé Dramé, ministre des Affaires Etrangères et son homologue marocain ont abordé le sujet. Le ministre Dramé n’a pas manqué de remettre sur la table la volonté des autorités maliennes de voir le Maroc supprimer l’Autorisation électronique de voyage au Maroc (AEVM). Au terme des échanges, les deux parties sont convenues d’une suppression ou à un allégement de l’AEVM.
La nouvelle est accueillie avec soulagement par les Maliens qui voyaient la mesure comme l’instauration d’un diktat de l’UE. « Cette mesure s’inscrit parfaitement dans la politique européenne de gestion de la migration qui a transformé les pays du Maghreb en de simples gendarmes chargés de surveiller et de contrôler les flux migratoires en provenance d’Afrique », avait déclaré Ousman Diarra, président de l’Association malienne des expulsés qui pense que le Maroc a été le premier pays du Maghreb à avoir pris la décision.