SociétéAprès la mort d’un étudiant à la Faculté d’Histoire et de géographie(FHG) : Les cours suspendus jusqu’à la sécurisation du lieu et la radiation des fauteurs de troubles
Suite à l’affrontement entre clans du comité AEEM (association des élèves et étudiants du Mali) de la Faculté d’Histoire et de Géographie (FHG), le jeudi 5 juillet 2019, qui a occasionné la mort d’un étudiant , le secrétaire général du Comité Snesup (Syndicat National de l’Enseignement Supérieur) de la Faculté d’Histoire et de Géographie (FHG), Dr Sékou Mamadou Tangara et ses collègues Bourahima Ouedrago (secrétaire administratif du comité), Oumar Dembélé (secrétaire à l’information et à la presse), Souleymane Bengaly (secrétaire aux relations extérieures), ont animé le vendredi 5 juillet dans la salle de conférence de la FHG (ex flash) une conférence de presse. Objectif : informer l’opinion que suite à la réunion d’urgence de l’assemblée des facultés tenue le vendredi, il a été décidé de suspendre toutes les activités pédagogiques au sein de la FHG jusqu’à ce que les auteurs des troubles soient déterminés et traduit en conseil de discipline et radiés de l’école s’ils sont responsables.
Nous vivons, indique Sékou Mamadou Tangara, un problème d’insécurité chronique au sein de nos structures d’enseignement supérieur, et principalement à la FH, relevant de l’Université des Sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB). Nous constatons, dit-il, beaucoup d’actes de méfaits de la part des étudiants qui sont affiliés à des groupements de l’AEEM. Ce que nous déplorons aujourd’hui, a annoncé avec tristesse Sékou Mamadou Tangara , c’est le décès d’un de nos étudiants, Souleymane Diarra, étudiant en première année histoire, qui a malheureusement succombé à des coups de balles et un autre qui est grièvement blessé. C’est intervenu, précise-t-il, suite à des affrontements qui sont régulières ici. Car les étudiants sont comme dans leurs champs malheureusement.
Les autorités font la sourde oreille ou sont impuissantes face aux étudiants ? « Quand nous alertons nos responsables, nous attendons toujours qu’il y ait des actions propices pour pouvoir mettre fin à ses activités qui ne sont pas du tout propice à l’enseignement et qui ne sont pas propices à l’évolution et à l’épanouissement donc des enseignants et des étudiants. Ces cas de violences qui aboutissent malheureusement à des décès sont fréquents et elles deviennent banales aujourd’hui comme ce décès-là. C’est pourquoi nous interpellons la société, nous interpellons nos autorités, pour qu’ils prennent leurs responsabilités pour qu’ un climat de paix et de sérénité puisse s’installer dans les structures universitaires. Comment penser qu’il y ait de coups de feu et que nous appelons les forces de l’ordre, de sécurité, elles mettent en avant la franchisse universitaire (qu’elles ne peuvent pas intervenir au sein de l’établissement). Alors que, si ces forces interviennent, ça peut dissuader, et ça aussi permettre sauver des vies. Parce que ce qui s’est passé hier jeudi 4 juillet 2019 à la FHG est consécutif à ce qui s’est passé le mercredi 3 dans le même établissement (affrontement entre clans de l’Aeem). Quand nous avons appelé la police, elle n’a pas bougé. Et malheureusement le lendemain ils (étudiants opposés) sont revenus plus aguerris et plus en force et c’est ce qui a aboutit à ce drame», a fait savoir Sékou Mamadou Tangara. Et d’ajouter qu’ils ne sont pas du tout en sécurité dans l’enceinte de la Faculté. « Nous ne sommes pas dut tout en sécurité ici. Et nous avons relevé des cas ou des étudiants retroussent leurs manches contre les professeurs (ils veulent en découdre avec leurs enseignants). Nous avons relevé aussi des cas de coups de couteau, de coups de machettes entre eux-mêmes. Donc il y a beaucoup de cas d’disciplines des étudiants et nous en avons fait des correspondances pour interpeller nos responsables hiérarchiques par rapport à leurs responsabilités, pour que des étudiants qui sont impliqués dans ces actions là, soient traduits en conseil de discipline et qu’ils soient tout simplement radiés. Si on était en sécurité ici, comment vous pouvez imaginer que des étudiants peuvent avoir le culot d’enlever le bœuf de fête que leurs enseignants ont acheté. Et qu’après il ne se passe rien. Et qu’il y a ait des coups de feu, de coups de machettes ou autres dans l’enceinte de l’université, qu’on se taise la dessus », s’est interrogé le secrétaire général du comité Snesup de la FHG.
C’est pour quoi, a-t-il indiqué, nous avons décidé en assemblée générale de la Faculté, de suspendre toutes les activités pédagogiques au sein de la FHG jusqu’à ce que des mesures soient prises pour que les étudiants ou les pseudos étudiants que nous avons identifiés soient tout simplement radiés de l’établissement ; que la procédure se suive qu’ils soient traduit en conseil de discipline et par la suite que ceux qui sont impliqués avec les faits qui les sont reprochés, s’ils sont avérés, qu’ils soient tout simplement exclu de l’université. En second lieu, a ajouté Tangara, ce qu’il faut que nous ayons de la sécurité ici. « Il faut que les forces de l’ordre puissent intervenir et que nous ayons des postes de sécurité sur la colline. Ce n’est pas trop demandé que nous ayons un ou des postes de police sur la colline. De telle sorte que, si des affrontements commencent que ces forces puissent intervenir dans le plus bref délai afin que ça ne soit pas toujours le médecin après la mort », a déclare Tangara.
C’est donc dans cet esprit, a-t-il fait savoir, que nous vous fait appel à la presse, pour qu’elle puisse être notre porte parole, pour nous n aider à diffuser l’information comme quoi est en insécurité dans l’espace universitaire, notamment à la FHG. Qu’elle fasse en sorte que pour que la société civile s’implique. « car on se rend compte que le problème des étudiants c’est pas un problème lié à une seule structure, ce n’est pas un problème lié à un seul établissement. Tous les établissements du Mali aujourd’hui confrontés à ce problème. Et si nous ne faisons rien, c’est des choses qui vont s’aggraver. Malheureusement c’est triste ce qui est arrivé hier », a-t-il conclu.
Les raisons de ces affrontements, indique les conférenciers, ne sont pas d’ordre pédagogique. Mais de façon officieuse, disent-ils, on sait que les élections des responsables de classes donnent accès à des avantages économiques. C’est la raison de la guéguerre.