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Visite du Président IBK à Bougouni : Les riverains de la RN7 sonnés de démolir leurs ralentisseurs
Publié le mardi 9 juillet 2019  |  Le Forum
Ibrahim
© Autre presse par DR
Ibrahim Boubacar Keïta à Sikasso, Niena, Bougouni, Ouelessebougou
Jeudi 17 juillet 2013.
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Le gouverneur de la Région de Sikasso et le Préfet de Bougouni sonnent les populations riveraines de la RN7 de démolir les ralentisseurs posés pour contrer les comportements déviants de certains chauffards. Cette mesure des autorités s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la visite à Bougouni du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta.



L’information a été donnée le 06 juin 2019, à l’hôtel Piémont de Bougouni lors d’une mise au point des préparatifs de la venue du chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta à Bougouni pour la journée des paysans le 18 juin prochain. Le gouverneur de la région de Sikasso et le préfet de Bougouni ont affiché une colère noire contre la prolifération anarchique des ralentisseurs sur la RN7 et demandent leur démolition.

Le gouverneur de la région de Sikasso pointe du doigt à la responsabilité première des maires de ces villages. Selon lui, ces ralentisseurs sauvages sont synonymes de « laisser-aller » dans notre pays et appelle une intervention rapide et musclée des autorités sur place en raison des dangers qu’ils représentent. « Nous-mêmes, nous sommes désolés de voir que les dos d’âne sont implantés de manière aussi anarchique et ne répondant pas aux normes », a déploré Bréhima Ongoïba, le préfet de Bougouni. Le représentant de l’Etat déclare également comprendre les craintes des habitants et opte pour la sensibilisation. « J’ai envoyé le sous-préfet central aux chefs de ces différents villages pour une sensibilisation sur la situation et leur donner un délai pour la démolition de ces barricades sur une route qui n’appartient pas qu’au Mali seulement mais aussi pour tous les pays de l’espace CEDEAO », a-t-il ajouté.





Il avait fixé le délai qui a expiré le samedi 08 juin dernier. Si les villageois ne s’exécutent pas, l’administration va mobiliser les moyens nécessaires pour raser ces ralentisseurs sauvages et après planifié leur restitution et cette fois-ci dans les normes.

La décision est loin d’être partagée. « Cette route constitue aujourd’hui une source de dangers pour les citoyens, et les pouvoirs publics n’arrivent pas à faire respecter le code de la route pour éviter les accidents sur cette route, surtout au niveau des villages riverains. Très souvent certains conducteurs abusent de la vitesse sans se soucier qu’ils traversent des villages alors pourtant le code de la route prévoit la vitesse maximale en traversant les villages n’excédant pas les 50 km/h mais tous les véhicules qui traversent ces villages parmi eux rares ceux qui respectent la réglementation en vigueur, a dénoncé un habitant à Kokélé. Ils tuent nos enfants souvent en quittant l’école aussi beaucoup d’entre nous en ont fait les frais à cause des multiples accidents sur cette route. Il est donc normal qu’il y ait des ralentisseurs », explique une habitante de Kokélé, village situé à 12 km à l’est de Bougouni, où les dos d’âne ont proliféré depuis le 22 janvier dernier suite à un accident qui a couté la vie à un père de famille.

Plusieurs accidents sont déjà survenus par le passé dans “ce village. La sécurité, tel est l’argument brandi par les habitants des différents villages (Famana, Solouba, Solo, Kokélé) où les ralentisseurs se multiplient et sont diversifiés, érigés en dur (ciment, béton…) pour éviter les accidents obligeant les véhicules qui traversent le village de rouler doucement.

Ces préoccupations ne sont pas approuvées par les autorités locales qui se réveillent subitement à la veille de la visite présidentielle. Si après le passage du président de la République, les pouvoirs n’installent pas eux-mêmes les ralentisseurs, selon les normes fixées par la loi, les habitants reviendront à la charge. Car, le problème de l’excès de vitesse des automobilistes avec son corollaire lot d’accidents mortels n’est pas réglé.

Moussa Sangaré

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