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Crise scolaire au Mali : Les examens de fin d’année toujours menacés !
Publié le mercredi 10 juillet 2019  |  Le Démocrate
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© aBamako.com par A.S
Démarrage des examens du DEF
Bamako, le 06 juin 2016. Les examens du Diplôme des études fondamentales (DEF) ont démarré sur toute l`étendue du territoire.
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L’année scolaire 2018-2019 qu’on croyait sauvée après une entente entre le gouvernement et le personnel enseignant est toujours menacée. Cette fois-ci, ce sont les détenteurs du nerf de la guerre (l’argent) du secteur éducatif qui haussent le ton. Indignés de la non-satisfaction de leurs revendications, les financiers dudit secteur envisagent une grève de 216 heures, dont les jours des examens.

Cette information nous est parvenue le jeudi 4 juillet 2019 à la faveur d’une conférence de presse animée par le secrétaire général du syndicat national des financiers du secteur de l’éducation, M. Diodio SAMBA, à la Bourse de travail. Selon ce dernier, un préavis de grève de 216 heures de son syndicat est sur la table du ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique. Parmi les jours de grève, figurent les dates des examens de fin d’année, à savoir le DEF du 29 au 31 juillet, et le baccalauréat du 5 au 8 août 2019.

Aux dires du secrétaire général, cette décision d’aller en grève est la suite logique de la lutte du syndicat des financiers du secteur de l’éducation auprès des autorités administratives depuis 2014, juste après le premier congrès du syndicat. « Malgré nos démarches après le congrès de 2014, notre cahier de charges est resté sans suite. Ensuite, nous avons envoyé une lettre à l’administration après avoir approché le Snec. Même transformée en revendication, elle est restée sans suite aussi », a confié Diodio SAMBA.

Au cours de cette conférence, le secrétaire général a dénoncé l’injustice de l’Etat à leur égard. Recrutés avec les mêmes critères que leurs homologues du ministère des Finances, les financiers du secteur de l’éducation ne bénéficient pas des mêmes avantages que ces derniers, à en croire le Segal. Pire, ils ne bénéficient pas non plus des mêmes avantages que le personnel enseignant, leur secteur d’évolution. « Nous n’avons pas de prime de corps encore moins de prime de fonction », déplore-t-il. A cela s’ajoute le manque de formation continue du personnel des finances du secteur de l’éducation. « Il n’est pas rare de voir un financier du secteur de l’éducation passer 10 ans sans une seule formation de recyclage », dénonce le conférencier.

Pour conclure, il demande à l’administration d’améliorer leurs conditions de vie. Aussi, sollicite-t-il l’octroi du plan de carrière aux financiers du secteur de l’éducation, l’intégration des aides-comptables à la fonction publique et l’accès facile des agents financiers aux études professionnelles.

Oumar SANOGO
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