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Dialogue politique inclusif:  La CMA menace de ne pas y prendre part si l’Accord d’Alger  était révisé, Va-t-on vers une partition du Mali?
Publié le jeudi 11 juillet 2019  |  Le Pays
19è
© aBamako.com par A S
19è session du Comité de Suivi de l’Accord
amako, le 12 juillet r 2017. Des travaux de la 15ème réunion du Comité de Suivi de l`Accord d`Alger ont débuté à Bamako
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Dans une déclaration en date du 4 juillet 2019, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a affiché sa ferme volonté pour la partition du Mali tant décriée par des observateurs avertis. Elle demande à ce que l’Accord d’Alger dont beaucoup exigent la révision ne soit pas remis en cause ni dans la forme encore moins dans le fond par le dialogue politique inclusif. En s’accrochant à ce document jugé inapplicable par le plus grand nombre des  Maliens, la CMA tend à donner  raison à ceux  qui estiment que la mise en œuvre de l’Accord contribuerait à la partition du Mali, et en sa faveur.

Pendant que beaucoup de Maliens réclament l’appropriation de l’Accord d’Alger par le peuple malien, la CMA tient plus que jamais à ce document. « Que l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, ne soit pas remis en cause ni dans la forme, ni dans le fond par ce dialogue » , c’est l’une des conditions qu’a posé la Coordination des mouvements de l’Azawad pour sa participation au dialogue politique inclusif. A travers cette déclaration, la CMA prouve sa mauvaise volonté de relecture de l’Accord d’Alger.

Elle donne ainsi raison à ceux qui estiment que le document ne fait que son business. « La CMA dit ceci parce qu’elle sait que l’Accord comporte tout ce qu’il y a pour diviser ce pays », réagit Abdel Kader Maiga, président de l’association « IGDA Mali TE TILA », que nous avons joint au téléphone. Pour ce dernier, si cet accord n’est pas révisé, la CMA aura, dans un future proche, soit son indépendance soit une très large autonomie. «D’ailleurs, s’il y a un dialogue national inclusif et qu’on ne parle pas de cet Accord d’Alger, le dialogue a déjà échoué », prévient-il avant d’ajouter que ce document est le plus grand problème du Mali de nos jours.

Volonté de la CMA en contradiction avec l’article 65 de l’Accord d’Alger Bizarrement, la déclaration de la Coordination des mouvements de l’Azawad contredit certaines dispositions du document. L’accord, au niveau des dispositions finales, dans l’article 65, précise : «Les dispositions du présent Accord et de ses annexes ne peuvent être modifiées qu’avec le consentement express de toutes les parties signataires du présent Accord et après avis du Comité de suivi ».

Cet article  voudrait que le document puisse  être modifié si les parties sont d’accord. Pourquoi donc la CMA ne veut pas débattre de la forme et du fond du document ? Que cache-t-on aux Maliens ? On comprend par-là, qu’elle donne raison à ceux qui pensent que l’accord contribuera à la partition du Mali en faveur de la CMA. Les autorités doivent faire beaucoup attention. La question de l’Accord ne doit pas être une question à minimiser par le dialogue politique inclusif.

Boureima Guindo
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