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Bakary Maridiè Niaré, 1er adjoint au Maire de la Commune IV ‘‘ Nous avons décidé d’interdire la consommation du chicha, du tramadole et les produits assimilés frauduleux parce qu’ils entraînent le banditisme’’
Publié le mercredi 10 juillet 2019  |  Nouveau Réveil
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Dans une interview sans détour, M. Bakary Maridiè Niaré, 1er adjoint au Maire de la commune IV du district de Bamako, a levé le voile sur les raisons de la décision portant interdiction du Narguilé (chicha), du tramadole et les autres produits assimilés frauduleux dans les rues de sa commune. C’était le vendredi 5 juillet 2019 dernier dans les locaux de la Mairie.



Le Nouveau Réveil : pourquoi vous avez décidé d’interdire la consommation du tramadole, du chicha et les autres substances chez vous en commune IV du district ?

M.le Maire : l’interdiction de ces substances en commune IV est partie de plusieurs constats. La commune IV du district de Bamako, est l’une des portes d’entrée des trafiquants des produits frauduleux en provenance de la Guinée. Cet aspect a fait que la consommation de ces substances prend de plus en plus de l’ampleur dans notre commune. Et la population ne finit pas de ramasser les pots cassés. La consommation de ces substances constitue d’abord une menace pour l’éducation de nos enfants. Certains élèves passent tout leur temps hors des classes en s’adonnant à ces substances qui ne font que détruire leur vie. En plus de cela, ce sont des choses qui entraînent le banditisme. En commune IV du district de Bamako, il est difficile de passer un ou deux jours sans entendre parler d’un crime odieux. Tout est parti de la consommation du tramadole, du narguilé et autres produits assimilés frauduleux. Aujourd’hui, l’avenir de notre jeunesse est en danger, c’est pourquoi nous avons décidé en toute responsabilité d’interdire la consommation de ces substances dans notre commune. Certes, c’est une tâche difficile, sinon très difficile, mais nous allons nous engager pour relever ce défi. Si nous parvenons à interdire la consommation de ces trucs comme nous le souhaitons, je pense que cela constitue non seulement un grand pas dans la lutte contre le banditisme, mais aussi un nouveau souffle à l’éducation de nos enfants.

Quels moyens avez-vous mis à la disposition des Commissariats pour l’exécution correcte de la décision ?

Nous n’avons pas mis de moyens à la disposition des différents commissariats de la commune IV, car cette mission est celle de la police. Mais nous allons travailler main dans la main avec eux pour que cette décision soit exécutée à hauteur des ambitions. La réussite de cette mission est un bonheur pour notre commune, car ladite mesure nous permet de sauver l’éducation, de surcroît la vie de nos enfants. Nous allons travailler à cela pour que ce rêve soit une réalité. Et je sais que nous allons gagner ce combat, car il est noble. D’ailleurs, je salue et je remercie d’avance tous les commissariats de la commune IV pour leur disponibilité et leur détermination.

Est-ce que les parents ont un rôle prépondérant dans le cadre de l’exécution correcte de cette décision ?

Bien sûr, le rôle des parents des enfants est inestimable dansl’atteinte de notre objectif. C’est pourquoi, nous demandons leur soutien et accompagnement pour la réussite de cette mission qui nous permet de restaurer la quiétude et la bonne éducation dans notre commune. Il faut que les parents comprennent que cette décision n’est contre personne, mais elle est pour l’intérêt général de toute la commune IV. Son exécution correcte nécessite donc une synergie d’action de toutes les couches de la commune, y compris les parents des enfants eux-mêmes. Et je sais qu’avec leur soutien, les objectifs seront atteints. L’arbre ne doit pas cacher la forêt, si vous voyez que les jeunes consomment les substances dans les rues et les jardins publics, c’est parce que les parents n’ont pas joué leur part de responsabilité. Parce qu’ils l’ont commencé à la maison, au vu et su de leurs parents à qui j’en veux du fait de laisser les enfants faire ce qu’ils veulent. Les parents doivent savoir qu’on éduque l’enfant pour soit d’abord. Un enfant mal éduqué ou qui consomme de la drogue est un danger pour sa famille et la société, dans la mesure où il peut faire du mal à quelqu’un quand il est hors de lui-même. À l’école aussi, il peut pousser ses amis ou camarades de classe à consommer de la drogue ou d’autres substances qui peuvent impacter négativement sur leur éducation et leur vie. Donc, on ne peut pas en finir d’expliquer l’apport des parents dans la mise en œuvre de cette décision.

Quel appel avez-vous à lancer à la population en particulier ?

Chacun à son rôle à jouer dans le cadre de l’exécution correcte de cette décision. Mais la population en particulier constitue un maillon essentiel pour l’atteinte des objectifs. C’est la population qui est mieux placée pour dénoncer les consommateurs des substances que nous avons interdits en commune IV. Donc, elle a un rôle de veille à jouer. C’est pour vous dire que sans la population, rien n’est possible. Raison pour laquelle, nous demandons leur bonne volonté et leur bonne compréhension par rapport à cette décision. Certes, c’est un grand défi que nous venons de lancer, mais la collaboration de la population peut nous aider à le relever.

Adama Coulibaly

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Source: Le Nouveau Réveil
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