La mairie centrale de Bamako a approuvé, hier mardi, au cours de sa session extraordinaire l’élaboration d’un Plan climat pour le District. Cette initiative vise à anticiper sur les conséquences du changement climatique dans la capitale malienne.
Les élus communaux ainsi que des responsables des services techniques de la mairie centrale ont tenu, ce mardi, un conseil extraordinaire. L’objet de cette rencontre portait sur la mise en place du Plan climat pour le District de Bamako, d’une part, et l’adoption de la feuille de route qui permettra, dans un avenir très proche, de faire face à ce phénomène irréversible. La finalité est de doter la ville de Bamako d’un Plan climat ambitieux correspondant aux attentes de la population, à l’instar de nombreuses autres villes du monde.
« Nous devons nous préparer aux changements que l’évolution climatique va provoquer. Les Changements vont être rapides et importants, voire même brutaux. Transmettre une ville vivable à nos enfants nécessite des actions fortes, tant dans le domaine de la planification urbaine, de la lutte contre les ilots de chaleur urbaine… », a indiqué le maire Adama SANGARE s’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre. L’occasion était ainsi bonne pour lui de rappeler la nécessité pour la ville de Bamako de disposer d’un Plan climat.
Selon lui, il va s’agir de concevoir et mettre à la disposition de la mairie du District de Bamako, une expertise en développement durable et coordonner toutes les actions d’un Plan climat élaboré en vue de préparer le District face aux enjeux de demain.
« Les actions entreprises ou envisagées par le District de Bamako, dans le cadre du changement climatique, se situent dans le sillage des préoccupations du C40, visant à élaborer et appliquer des mesures et programmes de réduction notable de gaz à effet de serre ainsi que des risques climatiques », a indiqué le maire Adama SANGARE.
Par ailleurs, insistant la nécessite d’une politique de climat, il a relevé que selon les résultats de l’étude réalisée par le Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) en 2003, le Mali pourrait connaître dans les 20 à 50 prochaines années, une augmentation des températures moyennes de 0,70 à 1,39°C, et une diminution des précipitations.
D’ici là, plusieurs événements douloureux, qui se sont déroulés dans la ville de Bamako, témoignent de la détérioration de l’environnement due au changement climatique, à travers les inondations, les maladies respiratoires. Autre manifestation du changement climatique est la forte chaleur, a déclaré Adama SANGARE. Au-delà de ces aspects visibles, a-t-il ajouté, la variabilité du climat et les changements climatiques exacerbent la pauvreté et compromettent le développement social et économique du pays. Face à ces enjeux, il urge, poursuit-il, d’agir tout en prévenant.
« Pour le moment, nous pouvons multiplier les plantations d’arbres qui ne coûtent pas beaucoup d’efforts. Cela peut atténuer le réchauffement. Cette politique doit être mise en œuvre rapidement. Ce sont des arbres que nous plantons aujourd’hui dont bénéficieront nos enfants en 2050 », a interpelé le maire central du district.