La Maison des Aînés de Bamako abrite, depuis ce lundi 8 juillet 2019, les travaux de l’atelier de réflexion sur la stratégie de promotion de la participation des jeunes et des personnes vivant avec un handicap dans les processus politiques et électoraux au Mali. Initiée par le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD) avec le soutien financier de la MINUSMA, il s’agit de regrouper pour deux jours, plus de 75 participants venus de toutes les régions.
L’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Hominy Belco MAÏGA ; directeur des affaires électorales de la MINUSMA, Kacou ASSOUPKE.
À la veille des prochaines échéances électorales, il s’agissait pour le MATD à travers l’organisation du présent atelier de faire un état des lieux de la participation des jeunes et des personnes vivant avec le handicap au processus électoral au Mali. Il s’agit aussi pour les participants d’identifier les stratégies pertinentes susceptibles de contribuer à accroitre l’implication de ces catégories de personnes dans les différents processus politiques en vue de la consolidation de la démocratie malienne.
Dans son propos introductif, le directeur des affaires électorales de la MINUSMA, Kacou ASSOUPKE, a indiqué que dans de nombreux pays, notamment au Mali, les analystes se penchent de plus en plus sur les jeunes et leur rapport à la démocratie. Leur absence remarquée de la sphère électorale, source d’inquiétude pour plusieurs observateurs est cependant marginalisée par ceux qui préfèrent mettre l’accent sur les autres formes d’engagement auxquels les jeunes prennent part.
« Nous avons l’impérieux devoir de créer un environnement à même d’encourager la jeune génération et les personnes vivant avec le handicap à s’impliquer davantage et de manière effective au processus électoral », a clamé M. ASSOUPKE.
À l’ouverture des travaux, le Chef de cabinet du ministère en charge des questions électorales ; Hominy MAÏGA, a souligné que promouvoir la participation des jeunes dans les processus électoraux, notamment celle des personnes en situation de handicap constitue aujourd’hui un défi majeur que le gouvernement et ses partenaires se doivent de relever. Selon lui, ce défi ne saurait être relevé sans l’implication effective de la jeunesse qui constitue l’une de force des vives de notre pays.
Selon le rapport des experts de l’OIF, à la suite de l’évaluation du fichier électoral de 2018, il a été constaté que seulement 22 % des jeunes de 18 à 23 ans figurent sur le fichier électoral alors que ceux-ci constituent plus de 51 % de la population. Dans leurs conclusions, ces experts ont aussi relevé que si rien n’est fait, ce pourcentage pourrait être considérablement vu à la baisse. La participation des personnes vivant avec le handicap aux processus politiques et électoraux est l’un des moyens majeurs par lesquels ils peuvent se faire entendre. Par conséquent, leur intégration dans le processus électoral ne devrait pas se réduire à leur simple participation en tant qu’électeurs ; mais aussi et surtout comme candidats ou observateurs. Il a profité de l’occasion pour lancer un appel à la classe politique l’invitant à intégrer dans leur programme de société la dimension du handicap en vue de leur pleine participation à la vie économique, sociale, culturelle et politique.