Le Schéma Directeur d’Assainissement de Bamako (SDAB) est un document élaboré et adopté en 2016 pour solutionner durablement le problème d’assainissement à Bamako. Mais, sa mise en œuvre peine à démarrer. Face à ce fait, la CN-CIEPA a fait des propositions pour l’accélération de la mise en œuvre du SDAB. C’était lors d’une conférence de presse ce mardi 09 juillet à la Maison du Partenariat Angers-Bamako.
“En 3 ans, l’Etat n’a rien fait dans la mise en œuvre du Schéma Directeur d’Assainissement de Bamako”, affirme Dounatié Dao, président de la Coalition Nationale Campagne Internationale pour l’Eau Potable et l’Assainissement (CN-CIEPA).
En Effet, le SDAB a été élaboré par l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Epurations du Mali (ANGESEM) et adopté en 2016 pour résoudre de façon durable la question d’assainissement de Bamako. Le coût de la réalisation du SDAB est estimé à 960 milliards de FCFA.
Cependant, M. Dao regrette de constater qu’aucune allocation budgétaire n’a été faite pour la réalisation du SDAB ni dans le budget 2017, ni dans le budget 2018 encore moins dans le budget 2019. Pour lui, il manque tout simplement une volonté politique de la part de l’Etat.
Toutefois, la CN-CIEPA ne s’est pas contentée de constater ou de dénoncer. Il a fait des propositions pour booster la mise en œuvre du SDAB. D’abord, la CN-CIEPA pense que le gouvernement doit sécuriser les sites prévus pour la réalisation des Stations de traitement des boues de vidange. Ensuite, elle suggère au gouvernement de consacrer une allocation budgétaire annuelle conséquente en faveur de la réalisation des infrastructures du SDAB. Puis, elle demande au gouvernement de mobiliser les PTF et le secteur privé pour accompagner les efforts de financement du SDAB. En plus, la CN-CIEPA estime que le gouvernement doit encourager et soutenir toutes les initiatives allant dans le sens de la mise en œuvre du SDAB. Enfin, elle propose à l’Exécutif de reformer le statut de l’ANGESEM afin de faire face aux défis et aux enjeux de la mise en œuvre du SDAB.
Selon le Joint Monitoring Programme, en 2015, le taux à un assainissement amélioré se situait à 25% au niveau national, 38% en milieu urbain et 16% en milieu rural. “Le péril fécal est à nos portes”, ajoute le président de la CN-CIEPA M. Dao.
Et pour le Maire du District Adama Sangaré, Bamako est sous la dictature des déchets. D’où la nécessité d’accélérer la mise en œuvre du SDAB. Ainsi, ce document prévoit la mise en place d’un réseau de collecte et de transfert de 3000 km ; la réalisation de quatre STERU (Station de Traitement des Eaux Résiduaires Urbaines) ; la réalisation de deux Stations de Traitement des boues de vidange dont une sur chaque rive.