A cause de ses actes de banditisme, la CMA n’est plus selon une grande majorité de la population, la représentante légitime des populations au Nord. Elle est plutôt une menace à prendre au sérieux si les populations veulent la sécurité et la quiétude.
Dans le cercle d’Ansongo, à 45 km de Talataye, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et le MSA se sont affrontés en début de semaine. Selon les autorités locales de Talataye, le bilan est de 07 morts du côté du MSA. Quant à la CMA, elle n’a donné aucune information sur son bilan. Certaines rumeurs font état d’une dizaine ou vingtaine de morts dans ses rangs. Mais, même si elle refuse d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur ses pertes humaines, la leçon a été comprise et la correction a été très sévère au regard de la violence des combats entre les deux groupes armés. Ce n’est un mystère pour personne, la CMA manque considérablement de combattant depuis plus de cinq ans. A chaque fois que le besoin de combattre se fait sentir, des invisibles mains lui prêtes secours.
Ce conflit est une crise de leadership dans la zone. Chacun de ses deux groupes armés se veut d’être le maitre des lieux et tente d’utiliser toutes ses forces militaires pour s’imposer de force. La seule certitude qui demeure est que la CMA est un groupe armé indésirable dans la majorité des régions du Nord.
Cet unième affrontement est aussi le signe que désormais les deux groupes armés ne peuvent plus parler le même langage. Ils sont comme des chiens et des chats. Selon le maire de la localité, toutes les tentatives de réconciliation entre les deux protagonistes sont restées vaines. Plusieurs habitants des régions nord du pays accusaient et continuent d’accuser la CMA d’être l’auteur de plusieurs actes de banditisme dans la zone. Même s’ils n’arrivent pas à les identifier, les populations ont des indices clairs et nets de ce qu’elles avancent.
Il faut rappeler que depuis le début de cette crise en 2012, les groupes armés fondus dans la CMA ont toujours crée le désordre et semer la désolation. Il a fallu une dure correction de leurs mentors de l’époque(les terroristes) pour leur faire comprendre que le vagabondage et le banditisme ne permettent pas d’apporter le développement qu’ils réclament tant.
Cet acte est un véritable blocage pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Ainsi, cette tension intervient au moment où le conseil de sécurité se réunissait le mardi 03 juillet dernier à New York. Occasion aussi pour le conseil d’identifier les personnes qui entravent la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali.
La France, qui a encore en tête l’accord de défense qu’avait signé le Mali, le 26 juin dernier, avec la Russie, a déjà proposé cinq noms à ajouter à la liste noire de l’organisation. Certainement elle a déjà commencé à rendre la monnaie à l’Etat du Mali pour ‘’l’affront subit’’.