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La zone de libre-échange et l’Eco, une aubaine pour les pays CFA : Un sommet de l’UEMOA pour quoi faire ?
Publié le lundi 15 juillet 2019  |  Infosept
Cérémonie
© Présidence de CI par DR
Cérémonie de clôture de la 21ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Cérémonie de clôture de la 21ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA présidée par le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, Président en exercice de l`UEMOA, ce vendredi 12 Juillet 2019, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire.
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Décidément, le Président français Emmanuel Macron ne dort plus que d’un œil depuis l’adoption par les 15 pays de la CEDEAO d’une monnaie unique qui s’appelle Eco. Son angoisse aurait grandi alors que les 54 Etats africains ont accordé leurs violons pour une zone de libre-échange africaine. Macron a multiplié ces derniers jours des rencontres avec les chefs d’Etat du pré-carré français pour qu’ils trainent encore les pieds avant d’adhérer à l’Eco. Le 21ième sommet ordinaire qui s’est tenue à Abidjan est la suite logique des manoeuvres entreprises par Macron et Alassane Ouattara ainsi que Macky Sall qui sont les défenseurs de cette cause perdue. Vont-ils finalement baisser la garde ?

L’UEMOA reste la seule porte d’entrée du Président Français pour retarder l’irréversible processus de création de la monnaie unique de la zone CEDEAO. Alassane Ouattara et MackySall, arguant la stabilité du CFA et francophiles invétérés, veulent mettre le bâton dans les roues de la sous-région pour empêcher la marche vers la monnaie unique. Ouattara et Sall n’ont jamais caché leur réticence vis-à-vis de l’Eco, depuis le sommet d’Abuja au Nigéria. Et après ce sommet, le Président ivoirien a fait une visite éclair en France, pour ensuite précipiter la tenue du 21ième sommet ordinaire de l’UEMOA à Abidjan pour un dernier lavage de cerveau. Apparemment, sa montagne a accouché d’une maigre souris car ni dans le communiqué qui a sanctionné le sommet, ni sur les visages des participants, il n’apparait nulle part une remise en cause du processus de création de la monnaie unique. Et liberté semble donnée à chaque pays d’y adhérer en 2020 ou d’attendre.

Le discours d’ouverture du Président ivoirien avait tout l’air d’un plaidoyer en faveur du maintien de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, car telle est la volonté de la France : « Sous votre impulsion, le processus d’intégration enregistre des avancées encourageantes dans notre espace communautaire. L’activité économique au sein de l’union est restée dynamique au cours de l’année 2018. Pour la septième année consécutive, le taux de croissance de l’économie de l’union s’est situé largement au-dessus de la barre des 6 %, imputable au renforcement de la production agricole et à la bonne tenue des activités dans tous les secteurs ». Les autres chefs d’Etat qui sont les maillons faibles de l’union ne semblent pas convaincus, car si la Côte d’Ivoire et le Sénégal bénéficient des largesses financières de la France, les autres pays de l’UEMOA n’ont qu’une portion incongrue d’où leur volonté d’aller à la monnaie unique.

Cette monnaie unique tombe d’ailleurs au bon moment, car l’Afrique a décidé de créer une zone de libre-échange afin qu’elle puisse concurrencer les grands regroupements mondiaux et les grandes puissances comme l’Europe, la Chine et les Etats Unis. Cette seconde chance pour les pays de l’UEMOA devra être une véritable aubaine pour s’affranchir totalement et définitivement de la tutelle française. Les barrières douanières, véritable frein au développement seront levées et les matières premières ne seront plus bazardées.

Youssouf Sissoko

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