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DIALOGUE POLITIQUE INCLUSIF : Et si IBK est un ennemi de l’intérieur à la solde de l’étranger ?
Publié le lundi 15 juillet 2019  |  Carrefour
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Il nous faut aller à de vraies assises souveraines et nationales pour sauver le Mali. Le contraire nous amènera à renoncer à la République léguée par les pères fondateurs. C’est pourquoi le dialogue politique inclusif doit aboutir à des solutions qui rétablissent notre intégrité territoriale acquise le 22 septembre 1960 par le peuple sous la conduite de feu le président Modibo Keïta. L’accord d’Alger a créé deux Républiques, le dialogue politique inclusif doit maintenir une seule République contre la volonté des forces extérieures qui nous ont imposé ledit accord. Notre République ne doit avoir qu’un seul drapeau unique qui est le vert, or, rouge en bande verticale. Il en est de même pour notre devise qui est un peuple, un but, une foi et notre hymne national sur l’ensemble du pays. Depuis un certain temps, le laxisme des autorités a fait que très souvent lors des cérémonies officielles à Kidal, notre drapeau national sert de nappe sur la table officielle et celui dit de l’Azawad se trouve en fond d’écran.

Il est même arrivé une fois que le drapeau de l’Azawad se retrouve dans les locaux du Mémorial Modibo Keïta alors que Mme Keïta Aminata Maïga et Mme Oumou Traoré ministre de la femme coprésidaient ladite cérémonie. Elles n’ont été aucunement gênées par ce désagrément.



Le dialogue politique inclusif ne doit pas ignorer certaines préoccupations nationales considérées comme tabous, telles que des amendements à l’accord d’Alger qui est la source de tous nos problèmes désormais. C’est IBK qui nous a fait perdre notre souveraineté sur Kidal, c’est à lui de nous la redonner, au risque de sauver sa peau sans sauver le Mali avec lui. Le peuple ne demande pas un troisième tour électoral, mais il exige que notre souveraineté soit établie sur l’ensemble du territoire et qu’aucune politique de redécoupage territorial ne nous amène à donner le pouvoir démocratique à une minorité démographique au détriment d’une majorité démographique, comme le soutien, le nouveau redécoupage territorial en gestation. Nous doutons si le processus de dialogue politique inclusif n’a pas déjà perdu son sens dans la mesure où c’est le gouvernement qui a verrouillé préalablement les objectifs du dit dialogue alors qu’il était plus logique que ce soit les acteurs eux-mêmes sans contrainte ni directive quelconque, de convenir des réformes institutionnelles nécessaires et toutes autres préoccupations majeures des populations. L’idée imposée par IBK et qui consiste à faire preuve de retenue est une façon lors du dialogue politique inclusif d’amener les Maliens à réviser la constitution au profit de la CMA et de la Communauté Internationale. Comment peut-on comprendre cet argument rapporté par notre confrère du journal Procès-Verbal dans sa parution n°455 du lundi 08 juillet 2019 en effet : dans une déclaration aux allures comminatoires, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), qui garde militairement le nord à sa botte, met en garde contre toute tentative de revenir, lors du dialogue, sur l’accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger. Cet accord que nul n’arrive à appliquer depuis 2015 et dont la révision est demandée par la plupart des Maliens pour la simple raison qu’à ce jour, il n’a ramené ni la paix ni la sécurité au Mali. On voit là, la preuve que la CMA n’entend nullement soumettre l’accord à un débat ouvert et qu’elle se moque par avance de tout critique relative à ce document dont la révision conditionne pourtant l’implication de tous les Maliens dans le processus de redressement sécuritaire du pays.



La CMA va plus loin encore lorsqu’elle se dit « inquiète » de voir le pouvoir soumettre la révision de la constitution au dialogue politique alors que selon elle, cette révision constitue un engagement formellement pris par le gouvernement dans l’accord pour la paix. Pour qui connaît l’influence de la CMA et de ses parrains internationaux, cette « inquiétude » du conglomérat rebelle signifie que, quelles que soient les résolutions du dialogue politique, la révision constitutionnelle sera engagée par le gouvernement. Du coup, le dialogue n’aura pas grand-chose à se mettre sous la dent. Ce sera un fiasco. D’autant que le Président IBK, comme pour les pousser à boycotter les assises, accuse la CMA de félonie et Soumaïla Cissé de mauvais perdant à la dernière présidentielle.

À ce sujet, IBK doit respecter le serment prêté devant la Cour Constitutionnelle en 2018 qui est le suivant : « je jure devant Dieu et le peuple malien de remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur de la nation et de faire respecter la constitution et les lois… » Le respect de la constitution n’est donc pas à marchander ni avec les rebelles touaregs, encore moins avec la communauté internationale.

Lorsqu’un président veut faire des miracles, il doit se mettre au même niveau que son peuple, ce n’est pas au peuple de s’élever à son niveau. Malheureusement pour le peuple malien, IBK se retrouve parmi les ennemis, de l’intérieur à la solde de l’étranger et il n’a jamais été au rendez-vous de l’honneur.



Notre pays est dans un tel État, voire une situation désastreuse que nous ne voyons pas d’autres solutions qu’à aller vers des vraies assises souveraines pour sauver le pays.

Badou S KOBA

Source: Le Carrefour
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