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36e réunion du CSA: la plateforme boude, le Comité sanctionne
Publié le mercredi 17 juillet 2019  |  Info Matin
19è
© aBamako.com par A S
19è session du Comité de Suivi de l’Accord
amako, le 12 juillet r 2017. Des travaux de la 15ème réunion du Comité de Suivi de l`Accord d`Alger ont débuté à Bamako
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La 36e session ordinaire du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CSA) s’est tenue, hier lundi, à l’ex-CRES de Badalabougou. Dirigée par le président du CSA, Ahmed BOUTACHE, cette session s’est déroulée en présence du ministre de la Cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale, Lassine BOUARE ; des représentants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

La session s’est déroulée en absence des représentants de la Plateforme qui ont décidé de bouder les travaux en raison d’une crise interne de représentation au CSA.

Dès l’ouverture des travaux, les membres de la Plateforme ont quitté la salle en guise de protestation contre la présence de Me Harouna TOUREH, pourtant démis par les siens de ses fonctions de porte-parole.

Malgré ce boycott des membres de la Plateforme, les participants ont fait le point des avancées enregistrées dans la mise en œuvre de l’Accord. Ils ont également échangé sur la nouvelle feuille de route qui comporte des actions précises adossées à un calendrier précis et une budgétisation claire des actions inscrites. Le nouveau mandat de la MINUSMA a été également abordé au cours de cette session tel que défini dans la résolution 2480/2019 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les échanges ont, par ailleurs, porté sur la visite de la représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les enfants et les conflits.

À l’issue des travaux, le président du CSA, Ahmed BOUTACHE, a exprimé ses inquiétudes face à cette situation qui risque, à son avis, de déborder négativement sur le processus de mise en œuvre de l’Accord.

« Je voudrais vous signaler d’emblée que malheureusement, les éléments ou les représentants de la Plateforme ont décidé de ne pas participer à cette session, pour des raisons de dissensions internes. Une situation qui risque d’influencer négativement le processus de mise en œuvre de l’accord. Malgré qu’ils aient quitté la salle et que nous ayons pu, malgré tout, tenir les travaux de la session en toute tranquillité, en toute sérénité, cela va leur montrer, j’espère et faire comprendre que le cimetière regorge des gens indispensables et que lors que des éléments perturbateurs débarquent d’un train, cela n’empêche pas celui-ci de poursuivre sa course vers sa destination finale. Afin de faire preuve de fermeté à l’égard des comportements de cette nature que je considère personnellement immature, irresponsable, le CSA a décidé, à l’unanimité de ne pas payer les indemnités dues au titre du mois de juillet aux membres de la Plateforme. Nous avons décidé de réactiver les consultations de façon pérenne et plus efficace. Les consultations intersessions entre les membres de la communauté internationale et les membres du mécanisme de dialogue tripartite ainsi que le comité de co-président des sous-comités thématiques en vue d’une meilleure coordination de leurs activités », a dit Ahmed BOUTACHE.

De son côté, l’un des membres de cette fronde contre Me TOUREH, en la personne de Fahad Ag ALMAHMOUD, Porte-parole du GATIA, souligne que la Plateforme a décidé, ces derniers temps, de se réorganiser pour mettre fin au désordre qui règne au sein de l’organisation afin de faire évoluer la mise en œuvre de l’Accord. Il a rappelé qu’à l’issue d’une assemblée générale, un nouveau président a été désigné et de nouveaux porte-paroles également. Ces derniers devraient siéger au sein du CSA au nom de la Plateforme.

À leur arrivée, explique-t-il, les responsables du CSA ont décidé de faire sortir Moulay Ahmed ERRAGANI du MAA, qui a été désigné à l’issue de la dernière assemblée comme porte-parole de la Plateforme, pour le remplacer avec Me Harouna TOUREH, du mouvement sédentaire CMFPR.

« Quand nous sommes arrivés, ils ont décidé de faire sortir Moulay parce que Me TOUREH a décidé de créer une Plateforme parallèle. Face à cette situation, nous avons décidé de sortir de la salle. Nous nous sommes battus pour que les choses changent. Nous avons payé le prix et continue de le faire aux prix de nos vies. Mais, sur le terrain, nous n’avons jamais vu Me TOUREH. Il a même été chassé de son mouvement CMFPR qui a désigné un nouveau président. Cela ne peut pas continuer », nous a confié Fahad Ag ALMAHMOUD, porte-parole du GATIA, membre de la Plateforme.

Par Abdoulaye OUATTARA
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