Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS


Accueil
News
Politique
Article



Dernières dépêches


Comment

Politique

Un journaliste malien libéré le mois dernier de nouveau arrêté
Publié le mercredi 13 juin 2012   |  AFP




Vos outils
height=28

PARTAGEZ


BAMAKO - Un journaliste malien qui avait été arrêté une première fois fin mai, avant d`être libéré, a de nouveau été interpellé à Bamako par des hommes armés, a appris mercredi l`AFP auprès de ses confrères.

"Des hommes en civil, dont certains étaient armés, ont arrêté Habi Baby mardi soir à son domicile. Nous ne comprenons pas pourquoi et nous sommes très inquiets parce que nous sommes sans nouvelles de lui", a déclaré Issiaka Coulibaly, collègue de Habi Baby au mensuel privé Aujourd`hui-la Résistance.

Dans le numéro du journal paru cette semaine, le journaliste arrêté relate en détail sa première arrestation par la Sécurité d`Etat, les services maliens de renseignements. Il dénonce ses conditions de détention et celles d`autres personnes dans les locaux de ces services.

Habi Baby dit avoir été menotté et affirme que la raison avancée par les agents maliens pour sa première arrestation était d`avoir été "promu ministre de l`Azawad", région du nord du Mali considérée comme le berceau des Touareg, aujourd`hui contrôlée par différents groupes armés, dont certains islamistes. "Un grief imaginaire", selon lui.

Habi Baby affirme par ailleurs qu`un agent de la Sécurité d`Etat l`a traité de "bâtard". Le journaliste se dit "métis de mère songhai", une des communautés peuplant le Nord du Mali, et "de père arabe" de la région de Tombouctou (nord).

"Je reste désormais convaincu que la Sécurité d`Etat se préoccupe d`autres choses que de préserver la quiétude de tous les citoyens (...) Il se passe des choses horribles dans ces locaux secrets, ces cellules isolées, ces couloirs sombres et effrayants dans lesquels on n`entend que des cris abominables, des appels au secours", affirme-t-il en évoquant sa détention.

"J`ai eu l`opportunité de voir des jeunes Maliens, noirs et blancs, et des étrangers, en danger de mort, en détention illégale", a-t-il ajouté.

L`organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF) s`était inquiétée en mai des violations de la liberté de la presse au Mali où, le 22 mars, a eu lieu un coup d`Etat militaire. La junte a officiellement rendu le pouvoir, mais reste influente à Bamako.

LIENS PROMOTIONNELS