Almoubacher Ag Alamjadi, un chef de tribu de la commune d'Inates, dans la région nigérienne de Tillabéry (ouest) près de la frontalière avec le Mali, a été tué lundi dernier par des hommes armés présumés membres de l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), ont rapporté mardi des médias locaux.
Le site d'information nigérien "Actuniger" qui a rapporté l'information ne donne pas davantage de précisions sur ce drame, qui intervient moins de trois mois après l'assassinat, dans la nuit du 26 au 27 avril dernier, d'un autre chef du groupement de la même commune, Arrissal Amdagh et son neveu, par des bandits armés.
Le Niger et le Mali partagent une frontière longue de plus de 800 km, avec de part et d'autre les mêmes populations (Touaregs, Peuls, Songhaï...).
Plusieurs dizaines de civils ont été tués depuis 2018 au cours de violences dans cette zone. Certains accusent les milices armées créées par les communautés touarègues et peules d'en être responsables.
De même, la partie nord du Mali abrite depuis près de six ans plusieurs groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et d'autres mouvements islamistes, ainsi que des narcotrafiquants qui mènent des attaques meurtrières de part et d'autre de la frontière commune aux deux pays.
Pour rappel, c'est à Inatès que 18 soldats nigériens ont été tués et 4 autres portés disparus dans une attaque terroriste d'envergure contre un camp militaire, le 2 juillet dernier. Cette attaque a a été revendiquée par l'EIGS, selon le ministère nigérien de la Défense, précisant que "plusieurs terroristes ont été également "neutralisés ", un camion détruit par les frappes aériennes et deux véhicules kamikazes détruits".
L'attentat terroriste contre le poste avancé d'Inatès a eu lieu après une opération des Forces armées nigériennes (FAN), menée entre les 8 et 18 juin dernier avec la force française Barkhane et le soutien des " partenaires américains", près de Tongo Tongo (ouest du pays), dans cette même zone frontalière du Mali. Cette opération s'est soldée par l'élimination de 18 terroristes et l'arrestation de cinq autres, selon un communiqué officiel.