La lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre est une des priorités des différents États et gouvernements de l'espace CEDEAO. Conformément à cet objectif, la commission de la CEDEAO en collaboration avec le ministère de la Sécurité du Mali et le Secrétariat Permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et de Petit Calibre au Mali a initié un atelier de formation de deux jours. Objectif : renforcer les capacités des points focaux nationaux sur la procédure d'exemption de la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre. Le lancement du dit atelier a eu lieu hier mardi 16 juillet 2019 à Azalaï grand Hôtel de Bamako.
Plusieurs représentants des différents secteurs et acteurs concernés par la lutte contre le fléau ont participé à cet important atelier. Un atelier qui, au-delà du renforcement des capacités vise aussi et surtout de passer en revue les acquis dans la mise en œuvre de la procédure et identifier clairement les moyens d'améliorer l'efficacité de la gestion de la procédure d'exemption.
Dans son discours inaugural de l'atelier, le Colonel Major Nema Sagara, Secrétaire Permanent de Lutte Contre les ALPC, elle estime que la tenue de cet atelier aidera, à une meilleure maitrise de la procédure d'exemption pour permettre un traitement efficace des différentes demandes formulées. « Ces dernières années, certaines demandes d'exemption présentées auprès de la Commission de la CEDEAO par les États membres ont fait l'objet de retard dans le traitement dû au non-respect des procédures requises. Dans le souci de remédier à cette situation, la Commission de la CEDEAO a décidé de procéder au renforcement des capacités des points focaux nationaux concernant les mesures concrètes à prendre lorsqu'une demande d'exemption doit être formulée par un Etat membre ».
Cette formation doit permettre de passer en revue les acquis dans la mise en œuvre de la procédure et identifier clairement les moyens d'améliorer l'efficacité de la gestion de la procédure d'exemption. Pour rappel, le Mali a joué un rôle important dans l'élaboration de la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre d'où son surnom de « gouvernement champion» pour avoir participé et conduit toutes étapes de ladite Convention. Les différents gouvernements qui se sont succédé ont fait de la problématique des armes légères une préoccupation majeure et un exemple dans la mise en œuvre de la Convention de la CEDEAO. Le contexte sécuritaire actuel de notre pays nous interpelle tous à juste titre et nous devrons avoir un contrôle strict de tout ce qui est transfert des armes et aussi Comprendre les principes clés du transfert des armes dans la région, ainsi que la procédure de dérogation et les informations de base à fournir par la Commission de la CEDEAO pour l'acquisition des armes au compte d'un Etat membre. « C'est en cela que je voudrais saluer la tenue de cet atelier, consistant à réunir les points focaux nationaux pour renforcer leurs capacités pour la mise en œuvres efficace de la procédure d'exemption. Une fois maitrisé, cette procédure pourra permettre une transmission et un traitement rapide des demandes soumissions à la Commission de la CEDEAO » a-t-elle insisté.
Le représentant du président en exercice de la commission de la CEDEAO monsieur Yoro Diakité explique tout l'engagement de la CEDEAO à accompagner les États membres à travers les partenaires. « Au niveau de la CEDEAO nous avons désormais la possibilité de ré-avoir des nouveaux partenaires qui vont nous aider à mettre vraiment en place tout le mécanisme pour que l'information sur ce programme puisque être compris par les différents partenaires et comprendre dans quel sens il contribue au maintien de la paix, car ce programme permet un mécanisme de contrôle au niveau de la région CEDEAO », ajoute-t-il.
Il faut noter que cette formation arrive quelques mois après le lancement officiel des activités de sensibilisation du Secrétariat Permanent de Lutte Contre la Prolifération des Armes Légères et de Petits Calibres, activités lancé au CICB.