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Affaire d’intronisation du chef de village de Kersigané: des jeunes arrêtés et transférés à la prison de Kayes
Publié le jeudi 18 juillet 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par FS
Visite de Sahala Baby aux autorités de Kayes
Le candidat Sahala Baby a rendu visite aux autorités de Kayes le 22 Septembre 2017.
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Décidément, l’épisode de la question de la chefferie du village de Kersigané, chef-lieu de la commune rurale de Konsinka, est loin d’être clos. En effet, suite à des incidents du dimanche 23 juin dernier, entre des partisans et des opposants au chef de village intronisé, qui ont fait un blessé, quatre villageois ont été mis aux arrêts, vendredi. Placés, dans un premier temps en garde à vue dans la maison d’arrêt de Yélemané, ces personnes ont été transférées, ce mardi 16 juillet 2019, nuitamment, à la prison centrale de Kayes, sans être entendues par un juge.
Transférés à Kayes hier mercredi, ces jeunes accusés de coups et blessures volontaires sur trois personnes clament leur innocence. Depuis hier, les populations révoltées réclament leur libération pure et simple. Ces jeunes influents de la ville ont été identifiés vendredi et mis sous verrous sous l’ordre du commandant de brigade de la gendarmerie de Kayes. Les jeunes Soumaïla CISSE, Tamba SIBY, Bakary Kantô DRAME et Lamine MAREGA ont été transférés nuitamment mardi en catimini vers la maison d’arrêt de Kayes, comme de vulgaires criminels, nous a rapporté un villageois.
Selon nos sources, tout cela s’est passé sans l’avis du juge d’instruction de Yélemané et du juge de Kayes.

Les populations désemparées de cette autre forme de rendre la justice dans leur localité dénoncent la main invisible de l’honorable GASSAMA et son maire URD.

« Un soutien au niveau de la prison de l’honorable Mamadou Hawa GASSAMA est derrière toute cette mascarade. En tout cas, nous n’allons pas nous laisser faire. Ces gens-là vont être obligés de respecter le droit de nos populations de gré ou de force. Car, c’est le peuple qui décide de son sort pas des députés ou des maires », a clamé un jeune de la ville.

Signalons que les femmes et les jeunes avaient déjà marché 50 kms pour soutenir et demander la libération des détenus alors gardés à Yélemané.

Quant aux plaignants, ils reprochent à ces jeunes de les avoir violenté, le 23 juin dernier. Ainsi, les sieurs Sala MAGIRAGA et Ibrahim Hinda SISSOKO reprochent aux jeunes de Kersigané de les avoir renversés alors qu’ils étaient à moto, avant de les aspergés de gaz lacrymogène et de les bastonner.

Cependant, malgré ces coups et la fureur des populations, qui selon lui, les ont bastonné, M. MAGIRAGA affirme n’avoir pas été blessé, ni lui, ni son compagnon. « Dieu merci, nous n’avons pas été blessés. Nous n’avons même pas eu d’égratignures », a-t-il dit.

Le troisième plaignant, M. Kaka DIAWARA, ressortissant d’un village voisin, venu défier les populations en s’ajoutant aux opposants qui voulaient créer la zizanie dans la ville, a été blessé à la tête.

Dans une vidéo sur les événements, on peut voir M. DIAWARA qui saigne. Les jeunes du village lui tendent de l’eau et tentent de lui apporter de l’aide, mais il refuse, prend sa moto et fait demi-tour, le visage souillé de sang.

Pour cet indicent, M. Aboubacar SIBY, un habitant du village s’explique : « cet homme a été blessé par les enfants qui lui ont lancé des pierres. Quand on a su, ils ont été immédiatement sommés d’arrêter et de renter en ville. Nous avons tout fait pour l’amener au centre de santé, pour des premiers soins, il a refusé. Nous regrettons cet incident et sommes prêts à assurer tous les frais médicaux, s’il désire », a-t-il dit.

Signalons que la catastrophe a été évitée de justesse ce jour-là, dans le village de Kersigané grâce à la promptitude du gouverneur de Kayes, qui a ordonné au sous-préfet de Tambacara de tout mettre en œuvre pour sursoir à l’intronisation de M. Broulaye KEBE. En effet, des villageois, certainement en complicité avec le sous-préfet de Tambacara, avaient mobilisé de nombreux gendarmes pour introniser un nouveau chef de village, alors que celui investi par les sages est toujours vivant et jouit de l’ensemble de ses facultés. Un cafouillage donc évité de justesse par le gouverneur.

En tout état de cause, les populations se disent solidaires des personnes arrêtées et se battront pour les sortir de cette difficulté.

PAR CHRISTELLE KONE

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