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Perception de la corruption: le Mali 120e sur 180 pays classés
Publié le samedi 20 juillet 2019  |  Info Matin
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© Autre presse
Carte du mali
Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) et de l`Union africaine
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Le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI-2002), Contact national de Transparency International, a procédé, hier au lancement national pour la dissémination du Rapport Global 2018 Corruption Barometer Africa (GCB Africa), à la Maison du partenariat. Selon ledit Rapport, ‘’la perception de corruption au Mali s’est détériorée davantage avec un score inférieur à celui de 2012 avec un taux de près de 6 %’’.

C’était en présence du représentant du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme ; du Président de l’OCLEI ; du chef de Cabinet du Médiateur de la République ; du représentant du VGAL ; de la représentante du ministère des Réformes institutionnelles et des relations avec la société civile, du Président de CRI-2002.

Dans son intervention, Dr SALL, Président de CRI-2002 a placé l’événement dans son contexte. Il a révélé que les objectifs recherchés et les résultats attendus à travers cet exercice sur le chantier de l’intégrité, de la transparence, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et l’impunité sont : le diffuser, le capitaliser, et l’approprier ; produire un Rapport Pays ; et le faire valider au niveau national.

Le Dr SALL a rappelé les objectifs de départ du partenariat entre CRI-2002 et TI, à savoir le changement politique qui se réalise avec la présence effective de TI dans l’espace de lutte contre la corruption ; le changement de comportement dont participe l’exercice du jour ; l’auto-promotion.

Il a également rappelé ce qu’il considère comme les maux de notre société : l’effritement de l’autorité parentale et l’effritement de l’autorité de l’État.

C’est au Président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), Moumouni GUINDO qu’il est revenu de prononcer le discours de lancement de ce mois de dissémination du Rapport Global 2018 Corruption Barometer Africa (GCB Africa). Il a souligné que la corruption est un malheur qui nous touche tous, dont la spécificité est d’être un mal pernicieux qui la rend plus nuisible. Ce qui fait que lutter contre la corruption est l’affaire de tous.

« Il est important que chacun se sente concerné, que chacun se sente acteur de la lutte contre la corruption », a-t-il interpellé.

Après avoir souligné le caractère indicatif des indices qui ont toutefois l’avantage de donner une idée de la gravité de la corruption, M. GUINDO a déploré la faible participation des associations maliennes à la collecte des données. Ce qui, en plus de donner une image négative du pays à l’extérieur, représente un frein au développement, en ce que personne de n’investirait dans un pays qui traine une mauvaise réputation de corruption.

Modibo Koly KEITA, Statisticien, Économètre, Premier Vice-Président de CRI-2002, a présenté le Rapport : sa dynamique, ses objectifs, la méthodologie d’élaboration, l’Indice de la Perception de Corruption (IPC) au Mali, les enseignements et recommandations.

Le Rapport indique, relativement à l’évolution de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) au Mali de 2015 à 2018 : ‘’cette période a révélé l’incapacité des autorités maliennes à contrôler efficacement la corruption qui contribue à accentuer les crises sociales, politiques et sécuritaires avec le déplacement et/ou l’élargissement de l’épicentre de la crise des régions Nord vers le Centre et le Sud du pays. La perception de corruption au Mali s’est détériorée davantage avec un score inférieur à celui de 2012 avec un taux de près de 6 %’’.

‘’Le contrôle de la perception de la corruption au Mali est peu efficace, sur 180 pays classés par rapport à la maîtrise de la corruption, le Mali est classé 122e en 2017 avec un score de 31 et 120e en 2018 avec un score de 32’’, révèle le Rapport.

Les participants ont eu des échanges à l’issue desquels ils ont formulé des recommandations.

Il faut noter que le public cible de ce lancement national du Rapport Global 2018 Corruption Barometer Africa était majoritairement constitué d’hommes des médias.

PAR BERTIN DAKOUO

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