Le chef d’état-major adjoint de l’armée de terre du Niger, le général de brigade, Oumarou Namata Gazama, a récemment été désigné nouveau commandant de la force conjointe du G5-Sahel. Il remplace à ce poste le général mauritanien, Hanena Ould Sidi qui vient de boucler son mandat d’une année à la tête de cette force.
Parmi les critères qui ont prévalu la désignation du général Oumarou Namata Gazama figure sa maitrise du terrain et de la zone. C’est ainsi qu’il a longtemps servi dans la zone de Diffa, région du Nord du Niger en proie à des violences. Il travaillera à consolider les acquis réalisés par cette force conjointe qui peine encore à être pleinement opérationnelle à cause du manque de financement. Sans compter le fait que le siège qui lui a été attribué à Bamako fait l’objet de vives contestations de la part des populations.
L’on se rappelle que son QG de Sévaré a été très endommagé par l’attaque qu’il a subi le 29 juin 2018. Une situation qui a d’ailleurs accéléré le départ du général Didier Dacko à la tête de cette force six mois après l’expiration de son mandat et son remplacement par le général Hanena Ould Sidi.
Ansongo :
Vaste opération de Barkhane
Les forces françaises de l’opération Barkhane ont mené des frappes sur des positions de présumés djihadistes à Fafa, localité relevant du cercle d’Ansongo, région de Gao, vers la frontière nigérienne. Selon de bonnes sources, il s’agit des mêmes assaillants qui ont tendu une embuscade, le 17 juillet dernier, contre une mission logistique de l’armée qui se rendait à Gao en provenance de Labbézanga, tuant un militaire et blessant deux autres.
D’aucuns indiquent que ce sont des éléments de l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) qui circulaient en moto. En tout cas, le raid mené par Barkhane à travers des moyens aériens et des troupes au sol, a permis d’abattre au moins 9 présumés djihadistes. Deux autres ont été capturés par les soldats français. Le raid a également permis la saisie d’équipements appartenant aux présumés djihadistes et constitués de radios, d’armements lourds et légers, de motos… Ne détenant plus aucune base dans la région de Ménaka à cause des coups de boutoir de la Coalition MSA/GATIA ainsi que des opérations de l’armée soutenue par Barkhane, les éléments de l’EIGS ne procèdent désormais qu’à des attaques très sporadiques. Raison pour laquelle ils ont plutôt concentré leurs efforts dans le Gourma et même-là encore ils sont harcelés par les mêmes force.
Ansongo :
Une maison incendiée
Une maison à usage d’habitation a pris feu, le vendredi 19 juillet dernier, au quartier Tonkoiré à Bazi Haoussa. L’origine du feu qui a été rapidement maîtrisé, demeure inconnue. Si l’on ne déplore pas de perte en vie humaine, les dégâts importants ont été enregistrés. À Noter qu’à Ansongo, il n’y a pas e de service de la Protection civile.
Menaka :
Affrontements entre MSA et EIGS
Des assaillants soupçonnés d’être proches de l’Etat Islamique pour le Grand Sahara (EIGS) ont tenté de tendre une embuscade à des combattants du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), le jeudi 18 juillet dernier, à Inkizmane, localité située à 25 km d’Indelimane, sur l’axe Ansongo-Menaka.
Rappelons que les combattants du MSA menaient des patrouilles de sécurisation dans la zone lorsque les faits sont survenus. Suite à l’énergique riposte de ces derniers, les assaillants ont été mis complètement en déroute. Le bilan fait état de huit des leurs abattus et de nombreux autres ont été blessés dont certains grièvement. Par ailleurs, avant de s’enfuir les assaillants ont abandonné du matériel roulant, des armes et des munitions.
Le MSA, pour sa part, n’a déploré qu’un combattant légèrement blessé et un véhicule endommagé.
Campagne agricole 2019 :
Grosse inquiétudes chez les paysans
Pour la campagne agricole 2019-2020, 15 milliards de F CFA sont débloqués par l’État pour la subvention de l’engrais, contre 20 milliards l’année dernière. Et jusque-là, nombreux sont les paysans qui se plaignent de l’indisponibilité de ces engrais sur le terrain. Une situation qui s’explique par la situation sécuritaire du pays, selon la direction nationale de l’agriculture. Ils sont du Nord, du Centre ou du Sud, ces cultivateurs qui se plaignent de plus en plus de la non disponibilité de l’engrais, surtout celui subventionné par le gouvernement. C’est le cas de l’Association des Organisations Professionnelles Paysannes (AOPP) dans la région de Sikasso. Cette information est confirmée par la direction nationale de l’Agriculture. Mais selon son directeur, la situation sécuritaire du pays est la principale cause de cette indisponibilité de l’engrais. Selon Oumar Maïga, les agricultures font la comparaison avec l’engrais subventionné l’année dernière. « L’année dernière on avait 20,6 milliards de F CFA et cette année on est à 15 milliards », confie-t-il. Et pour lui, il y a plusieurs choses à gérer à la fois. « Il y a d’abord la priorité de la sécurité. Avant la sécurité alimentaire, il y a la sécurité des biens. Pour pouvoir cultiver il faut que l’État assure la sécurité des biens », explique-t-il. Cette situation intervient au moment où l’Etat prévoit plus de 10 million de tonnes de céréales et 775 000 tonnes de coton graine au cours de cette campagne agricole. Et selon le directeur national de l’agriculture, la situation agricole à mi-parcours s’annonce assez bonne. Toutefois, Oumar Maïga souligne aussi certaines difficultés comme l’installation tardive de la pluviométrie et les insectes ravageurs.