20 morts, 1084 blessés, 14 cas de noyade. Voici le bilan des opérations lors des six derniers mois, des soldats du feu dans la région de Ségou, malgré la réalisation de plusieurs infrastructures routières.
Dans la ville de Segou, ce ne sont pas les infrastructures routières qui font défaut.
Grâce aux actions salutaires des plus hautes autorités, il y’a eu entre autres, la construction de l’échangeur multiple de Ségou, la réhabilitation de l’avenue de l’an 2000 où les deux voies sur 9 km ont été carrément repris avec du bitume armé, l’aménagement des 2X2 voies sur 7 km de la route N6 sur l’axe Ségou – San, pour ne citer que cela. S’y ajoutent la réalisation de plusieurs routes extrêmement larges à l’intérieur de la ville grâce au PACUM.
Mais hélas, avec toutes ces gigantesques réalisations, le nombre d’accidents ne cesse de grimper à pas de géant avec son lot de victimes à trois chiffres. Lors de la rencontre semestrielle de la Direction Régionale de la Protection civile, il a été fait savoir que la cité des Balazan a enregistré de janvier 2019 à nos jours 20 morts, 1084 blessés et 14 cas de noyade.
Si les pompiers demandent à la population de doubler de vigilance, certains pensent que c’est plutôt l’incivisme et l’excès de vitesse qui expliquent l’augmentation des accidents.
Fatoumata Koné, usager de la route étale son avis : « Ici à Ségou, les gens roulent n’importe comment, ils ne respectent pas les panneaux et surtout conduisent à tombeaux ouverts ».
A ceci, il faut ajouter les cas de surcharge des gros porteurs qui, ont d’ailleurs occasionné certains accidents avec des tonneaux de trois camions remorques dont deux sur l’échangeur.
Sur ses missions la direction régionale de la Protection civile de Segou, outre l’aide apportée aux accidentés et aux victimes de noyades, forme régulièrement les populations sur les techniques de secours et inspectent les stations d’essence pour prévenir les incendies.