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Scandales financiers et équipements militaires : IBK sommé de rendre compte au peuple
Publié le mardi 23 juillet 2019  |  Le Débat
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) exige du chef de l’Etat la mise en place d’une commission nationale indépendante d’enquête, sur les contrats militaires conclus dans le cadre de la mise en œuvre de la loi de programmation militaire ; de faire toute la lumière sur le scandale financier évalué à plus de 700 milliards FCFA au préjudice de l’Etat, et d’indiquer clairement les suites administratives et judiciaires données au rapport d’audit ci-dessus mentionné.

Suite aux récentes révélations du président de la République Ibrahim Boubacar Keita et son fils Karim Keita, président de la commission de la défense à l’Assemblée nationale, sur l’état des avions militaires achetés dans le cadre de la loi de programmation militaire, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) vient de taper du poing sur la table. Dans un communiqué, le FSD souligne que de forts soupçons de détournements, de surfacturations, d’escroquerie dans la passation des contrats d’achat des hélicoptères PUMA, comme des avions «Super Tucano», pèsent sur le régime IBK.

«Ainsi, de l’achat des aéronefs et d’autres matériels et d’équipements militaires, à la formation des pilotes, un vaste réseau de spoliation des ressources dégagées pour la mise en œuvre de la loi de programmation militaire, impliquant, généraux, ministres et proches collaborateurs et parents du chef de l’Etat a été mis en place. De graves et dramatiques conséquences en ont découlées pour la nation : aggravation de l’insécurité, des centaines de victimes civiles et militaires tuées dans diverses attaques en raison de l’impuissance d’une armée nationale déterminée mais sans équipements adaptés à la nature des conflits», précise le communiqué.

Pour les membres du FSD, il est inadmissible que les responsables de ces tragédies ne soient pas identifiés. À cet effet, le FSD exige du chef de l’Etat, chef suprême des Armées, dont l’avion n’est jamais cloué au sol pour des questions de maintenance, de fournir toutes les explications et les éclairages sur les contrats d’équipements et de matériels militaires. Le Front exige également du chef de l’Etat la mise en place d’une commission nationale indépendante d’enquête sur les contrats militaires conclus dans le cadre de la mise en œuvre de la loi de programmation militaire.

Concernant la position du Premier ministre sur les 700 milliards évaporés au préjudice du Trésor public. Le Front déclare que dans une précédente déclaration, le FSD avait sommé le gouvernement à s’expliquer sur le rapport de synthèse du constat fait dans les différents rapports du Vérificateur général du Mali sur la période 2005-2017, réalisé par le Canada : «Le document révèle de graves fautes de gouvernance, dont 700 milliards de francs CFA qui se seraient évaporés au préjudice de l’Etat. La corruption a d’ailleurs atteint un niveau tellement élevé dans notre pays qu’un ambassadeur en poste à Bamako n’a pas hésité récemment à dénoncer publiquement le phénomène».

Sur la question, le FSD exige du chef de l’Etat de faire toute la lumière sur le scandale financier évalué à plus de 700 milliards FCFA au préjudice de l’Etat et d’indiquer clairement les suites administratives et judiciaires données au rapport d’audit ci-dessus mentionné.

Le Front s’engage résolument à mener le combat pour faire la lumière sur les scandales de détournement des ressources publiques en général et en particulier sur les spoliations des ressources de l’Armée en ce temps de guerre.

Cependant, le FSD réaffirme son appel à un large rassemblement pour défendre la tenue d’un dialogue national inclusif sincère et fécond avec toutes les forces vives de la nation. Mais pas celui dont les couleurs, le contenu et les résultats ont été déjà insinués dans la scandaleuse interview de IBK dans le journal «Jeune Afrique».

Y. Doumbia
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