PolitiqueMarche de protestation, hier à Mopti contre les outrages aux symboles de l’Etat à Kidal Plusieurs exigences fortes exprimées par les prostestants
La plate-forme » Fasso Ko » de Sévaré, région de Mopti, dans son combat de défense de la patrie, a organisé, hier, lundi 22 juillet, une marche pacifique au terme de laquelle elle a soumis aux autorités régionales une motion de recommandations. Dans ce document, les initiateurs dénoncent les actes d’outrage contre le drapeau et les symboles nationaux à Kidal, le mercredi 17 juillet. De tels actes selon eux, portent gravement atteinte à la dignité et à la souveraineté nationale. Ils violent l’article 24 de la Constitution du Mali qui stipule que « Tout citoyen, toute personne habitant le territoire malien a le devoir de respecter en toutes circonstances la Constitution ».
Les marcheurs sont partis du rondpoint de Sévaré, vers 9 heures 30 mn, pour aller jusqu’au camp de la MINUSMA. Tous les groupes ethniques (Dogons, Peuls, Bambara, Miniankas, Sénoufos, Bozos, Songhaï, etc.) étaient à cette manifestation. Ils scandaient plusieurs slogans hostiles à la MINUSMA, à la France. Ils ont réclamé à la MINUSMA de faire tout pour que l’armée maliennne puisse rentrer à Kidal. « Nous demandons à la France de quitter notre pays. Trop c’est trop. Nous, Maliens, ne comprenons pas qu’en présence de Barkhane et de la MUNISMA de tels actes hostiles aux symboles de l’Etat se produisent. Notre drapeau est brûlé et souillé, nos symboles détruits, nos paisibles citoyens ne sont pas sécurisés, nos forces armées et de sécurité cantonnées hors de la ville de Kidal. Plus jamais ça. Si de tels actes se reproduisent encore devant les forces étrangères présentes à Kidal, elles seront tenues seules responsables et les conséquences leur coûteront cher », a déclaré l’un des responsables de la Plateforme.
Selon le président de »Fasso ko »de Sevaré /Mopti, Mamadou Lamine Coulibaly « aujourd’hui au Mali, la présence des forces étrangères a conduit notre pays à la catastrophe, nos forces armées et de sécurité sont méprisées. Nos paisibles populations sont coupées de toutes leurs activités socioculturelles, économiques et politiques : foires hebdomadaires, agriculture, élevage, pêche, transport et tourisme, pour ne citer que ceux-là. Quelle catastrophe ! »
Dans leur déclaration, on note cinq recommandations fortes : l’annulation de l’accord de Défense entre le Mali el la France ; la révision de l’Accord d’Alger ; la présence opérationnelle des forces de défense et de sécurité du Mali sur toute l’étendue du territoire national, avec la liberté d’initiative et l’option offensive ; le départ de toutes les forces étrangères du Mali (Barkhane, MINUSMA et G5-Sahel), la prise de dispositions pour qu’il n’y ait plus d’outrages au drapeau national et symboles de l’Etat.