La campagne électorale pour la présidentielle bat son plein au Mali. Elle a commencé dimanche dernier pour les 28 candidats en lice alors que le scrutin est programmé pour le 28 juillet prochain. Il doit mettre un terme à 18 mois d’instabilité suite à un coup d’Etat de l’armée qui avait ouvert la voie à une offensive d’islamistes liés à Al Qaeda et de rebelles touaregs dans le nord du pays.
Mais une partie de l’opinion estime que ce scrutin arrive trop tôt dans un Mali qui n’est pas encore complètement stable. “Il n’y a pas d’administration, même à Gao, il n’y a rien. Il n’y a rien à Kidal non plus. Comment peut-on organiser une élection dans un tel environnement ?”, interroge Maiga, un habitant de Gao.
Aux yeux de la communauté internationale, la présidentielle doit permettre de donner le coup d’envoi de la reconstruction du pays et notamment la reprise des négociations avec les rebelles touaregs, toujours présent dans le nord.
Mais pour les détracteurs du calendrier électoral, le Mali n’est pas prêt. Ils font part de nombreux doutes, notamment sur le vote d’environ un demi-million de Maliens déplacés ou réfugiés à l‘étranger.