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Vocable ‘’centre du Mali’’ et l’unité nationale: le MIRIA dénonce un autre plan de partition du Mali
Publié le mardi 23 juillet 2019  |  Info Matin
Conference
© aBamako.com par I.DIA
Conference de presse du Bureau National de l`union des jeunes du RPM
Bamako, le 22 Août 2013 à son siège sise à l`hippodrome, Rue Amirial Cabral, le Bureau National de l`union des jeunes du Rassemblement Pour le Mali (RPM) a animé une conference de presse pour remercier ses militants et sympathisants de leurs rémobilisations pour l`élection de leur candidat IBK, au 2ème tour de la présidentielle.
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Après les vocables ‘’Azawad’’ au ‘’Nord-Mali’’ (à la différence des régions du nord du Mali), le parti Mouvement pour l’Indépendance, la Renaissance et l’Intégration Africaine (MIRIA) met en garde contre un autre glissement subtil imposé au peuple du Mali par instillation : le vocable ‘’centre du Mali’’ pour désigner les régions de Mopti et une bonne partie de celle de Ségou. Le MIRIA souhaite que ‘’nos appellations de 5ème région, 6ème …… demeurent au lieu du Centre, Nord-Mali (Azawad)’’. Pour le MIRIA, les seules recompositions territoriales souhaitées restent celles devant consacrer l’Unité du continent. Lisez plutôt sa Déclaration du MIRIA ‘’sur les vocables : Nord-Mali/Azawad/Centre du Mali’’.

Le Mali, au cours de son évolution, a connu une série de rébellions irrédentistes, qui l’ont secoué dans son existence sans véritablement le remettre en cause dans ses fondements. A la différence des précédentes, la rébellion de 2011-2012 s’est singularisée par la connexion entre les rebelles et des groupuscules djihadistes, par l’intervention des forces étrangères dans le conflit et finalement leur installation sur notre territoire.

Parmi les innombrables conséquences, trois, toutes liées au dernier conflit, nous paraissent capitales : les tueries de masse, la présence des forces étrangères sur nos terres et l’introduction dans le langage politique et institutionnel du vocable ‘’Centre du Mali’’.

Certes, les contours des deux premières conséquences ne sont pas encore entièrement élucidés, mais la troisième parait beaucoup plus complexe et mérite qu’on s’y attarde. Deux questions s’imposent : qui a créé le vocable ‘’Centre du Mali’’ et à quelle fin ?

Si nous ne pouvons pas déterminer avec précision son origine, il est de notoriété publique qu’il a été installé par une influente radio internationale, repris en chœur par la presse nationale, puis par des politiques, les intellectuels et de plus en plus présent dans des discours officiels. S’il a fallu plusieurs décennies pour que l’appellation ‘’Azawad’’ soit acceptée par l’opinion publique malienne, celle du ‘’centre’’ l’a été immédiatement. Le piège que cachent ces vocables apparemment innocents est à chercher dans leur excroissance. Là aussi, un glissement subtil est imposé au peuple par instillation. On passe insidieusement de l’Azawad au Nord-Mali (différence des régions du nord du Mali) et de la ‘’région centre du Mali’’, aux régions de l’Azawad ou Nord-Mali et aux régions du centre. Les régions de l’Azawad ou Nord-Mali seraient Kidal, Ménaka, Gao, Tombouctou et Taoudénit. Les régions du Centre seraient la région de Mopti, une partie ou la totalité de la région de Ségou.

Dans les faits, nos appellations souveraines de 4ème, 5ème, 6ème, 7ème, 8ème, 9ème et 10ème régions disparaîtront. Pour des spécialistes de la prospective, il ne resterait que la ‘’création’’ dans un futur proche ou lointain, selon les circonstances des régions du Sud-Mali pour que la pièce manquante au puzzle soit trouvée. N’est-ce pas le langage propice pour la recomposition du Mali ? Ces trois grandes entités ne pourraient-elles pas constituer les futures régions fédérées, confédérées, régionalisées, … étape incontournable pour une partition en douceur du Mali ?

Notons que la recomposition ou/et la partition d’un pays, les plus durables sont celles incrustées dans le mental et les consciences, la partition physique ne pouvant qu’être éphémère, évoluant selon les rapports de force.

Enfin, souvenons que le slogan ‘’Kokadjè’’ de mars 1991 fut quelques mois après, galvaudé. Fort de cette expérience, il nous revient dès maintenant à défaut d’abandonner des vocables comme Mali-Koura, Mali-Ba, les sanctuariser pour éviter qu’ils ne soient plus tard galvaudés.

Le MIRIA souhaite que nos appellations de 5ème région, 6ème …… demeurent au lieu du Centre, Nord-Mali (Azawad). Pour le MIRIA, les seules recompositions territoriales souhaitées restent celles devant consacrer l’Unité du continent.

Bamako, le 20 juillet 2019

Pour le Comité Exécutif National

Le Président

Dr Mamadou KEÏTA
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