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Humeur du Mali au bord du Chaos : l’urgence d’agir pour redonner espoir au peuple
Publié le mercredi 24 juillet 2019  |  Le Matin
Carte
© Autre presse
Carte du mali
Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) et de l`Union africaine
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Sincèrement je ne sais pas comment vous faites sur place pour ne pas être révoltés face à autant de blabla de la machine gouvernementale du Mali. Bavardage sans intérêt puisque rien de concret alors que le pays est bord du chaos. A quoi bon avoir à la tête du gouvernement des personnes instruites si elles-mêmes ne sont pas capables de prendre des initiatives afin d’apporter un peu d’espoir à ces hommes et femmes qui en ont tellement besoin.
Le Mali est malade et ceux qui sont immunisés voudraient encore que ceux qui ne peuvent se soigner fassent des efforts pour sauver une nation qui n’a même pas un regard pour eux. Ils se déchargent sur tous ces gens en bas de l’échelle sans jamais avoir l’espoir de gravir une marche. Il ne faut pas leurrer, la paix ne se résumera pas à l’unité d’un pays.

Il en faut beaucoup plus pour sortir ce beau et riche pays de son enlisement économique. Je ne dis pas que les paroles sont inutiles, mais j’en ai marre que celles-ci ne soient pas suivies d’actions. Si j’ai par exemple un enfant qui meurt de faim, je ne vais pas lui dire de sucer un caillou en attendant la récolte prochaine. J’ai malheureusement l’impression que les autorités maliennes agissent ainsi.

La première chose à faire est de créer de l’emploi afin que chacun puisse avoir une chance de s’en sortir. Ce n’est quand même pas compliqué d’autant plus qu’il y a tellement de choses à faire dans ce pays que ce ne sont pas les opportunités qui manquent. Je ne demande pas de grandes exploitations, mais des actions concrètes et solides pour faciliter la création d’emplois ; des actions pour aider ceux qui, malgré leur bonne volonté, ne s’en sortent pas.

Je me souviens de la destruction des abris de fortune de ces marchands (petits vendeurs) sur les trottoirs bordant les routes de Bamako afin de faire place nette (Opération Ami Kane). Que sont-ils devenus ? Je ne sais pas. Mais, si aucune solution ne leur a été proposée, ils ont sans doute squatté un autre quartier ou ont tout simplement réoccupés leurs anciennes places parce qu’ils n’avaient pas d’autres choix.

On ne peut pas prendre une décision sans penser aux conséquences que cela va entrainer. Bien évidement que la solidarité va dépendre de l’unité du pays qui pourra ainsi faire face à ses difficultés. Mais sûrement pas comme elle est présentée actuellement avec uniquement du bavardage. Je suis scandalisée par la manière dont les dirigeants font face à cette décadence avec des paroles qui en appellent à l’union afin de rassurer tout un peuple.

Mon enfant pourra encore sucer longtemps son maigre caillou avant de trouver autre nourriture. Le sacrifice a des limites. Alors oui, je suis en colère par ce manque d’envergure, ce gâchis sans nom où l’on fait encore appel à d’autres pour se sortir d’un mauvais pas. Et encore, si l’argent extérieur servait à la reconstruction du pays. Malheureusement, dans bien des cas, il est détourné. Les Maliens pourront-ils réellement reconstruire leur pays avec uniquement l’argent des «autres» ?

Heureusement, nos équipes sportives mettent à l’honneur le pays. Peut-être faudrait il leur confier un peu plus de responsabilités car, au moins, elles mouillent leur maillot ! Certes, il y a de belles initiatives qui portent leurs fruits. Elles sont néanmoins si peu nombreuses car noyées par ce flot d’incohérence des paroles dans le vide…

Il est temps que nous apprenons à prendre des initiatives et transmettre cette volonté à nos enfants. Si l’on veut initier un mouvement déclencheur de création d’emplois au Mali, il faudra aussi impliquer concrètement toutes ces femmes qui sont la vitrine du Mali en manque de perspective.

Il faut leur donner plus de confiance afin qu’elles puissent elles aussi être des actrices du changement économique en s’affirmant, en s’imposant sans pour autant renier leurs coutumes. L’évolution du pays dépendra également de l’évolution des mentalités. Et je crois qu’à ce niveau il y a encore beaucoup de travail à faire même si l’optimisme est permis !

Sonia

Source : Le Matin
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