Apparemment, c’est la nouvelle trouvaille de l’Etat Islamique du Grand Sahara (EIGS). En effet, les éléments de ce mouvement terroriste se sont lancés dans l’extermination des leaders coutumiers et religieux dans la zone du Liptako Gourma regroupant le Mali, le Niger et le Burkina Faso. La plupart du temps, ces derniers sont accusés de collaborer avec les forces loyales ou de sorcellerie. C’est ainsi que des liquidations ciblées sont prononcées contre eux.
Pour se faire, ce groupe terroriste n’hésite à diffuser les images de leur exécution qui se fait très souvent par arme blanche et rarement par des armes automatiques.
Le dernier cas survenu est d’ailleurs très récent. Le groupe a diffusé deux vidéos d’exécution dont les victimes ont été décapitées par machette.
La première montre un individu présenté comme un marabout enlevé le 19 mai dernier, à Ouami, une localité située dans la commune de Hombori, cercle de Douentza, région de Mopti. La seconde est celle montrant la mise à mort par la même manière du chef de village de Takrouzat, au Niger, enlevé le 11 juin. Cette pratique consistant à accuser les marabouts de sorciers – motif de leur enlèvement – a été débutée par AQMI au Mali. Toutefois, c’est avec l’EIGS que leur mise à mort publique est diffusée.
Signalons qu’en moins de 3 mois, 7 notables ont été tués dans la zone du Liptako Gourma, notamment au Mali et au Niger. L’EIGS accuse les victimes d’apostasie et de ne pas appliquer la Charia. Parfois, c’est à cause de leur collaboration avec les forces loyales. Il faut préciser que c’est avec ce même groupe que la mise à mort publique d’individus pour une raison ou pour une autre a été introduite au Mali.
Généralement, ce sont des scènes que l’Etat Islamique montrait dans des pays comme l’Irak, la Syrie, la Libye…