Les plates excuses de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad), relayées dans un communiqué tout aussi laconique au lendemain des incidents survenus à Kidal, qui ont vu le drapeau malien piétiné au sol et brûlé par des individus sans foi, est loin de suffire. Face à l’indignation suscitée par ces actes à travers le monde, la CMA n’a trouvé mieux à dire que de cond
Condamner du bout des lèvres ces « actes posés à l’encontre du drapeau national ». Ce communiqué intervient, quelques heures après la désapprobation énergique de la médiation internationale.
Dans son communiqué, publié dès le lendemain de ces incidents, elle « en appelle à l’ensemble des populations de la région de Kidal à se désolidariser de ce genre de comportement, qui ternit leur image et qui constitue une violation de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger ».
Mais, aussi curieux que cela puisse paraître, la CMA indique dans son communiqué ne pas savoir ce qui a motivé ses faucons à piétiner et à brûler le drapeau national. De deux choses, l’une : ou la CMA ne contrôle plus rien à Kidal, ou elle n’est plus écoutée par les populations, abandonnées à la misère.
Dans un cas, comme dans un autre, le gouvernement malien et la médiation internationale doivent exiger de la CMA la présence de tous les symboles de l’Etat sur les édifices publics à Kidal.
Faute de quoi, ils doivent en tirer toutes les conséquences. A commencer par mettre fin à l’hébergement des leaders de la CMA, aux frais de la « Princesse », à l’hôtel « ONOMO ».