Le Maroc, pays membre de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) entend réactiver cette organisation en réaction à la situation grave dérapante qui prévaut au nord Mali. Occupé au deux tiers, le Mali dans sa partie nord risque de créer les conditions d’un élargissement du terrorisme.
Après avoir salué la CEDEAO pour ses efforts, afin d’instaurer la sécurité et le respect de la légalité constitutionnelle dans les Etats membres, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Maroc, le Dr Saad Dive El Otmani a souligné en conférence de presse que le Maroc n’enverra pas de troupes au Mali pour combattre les occupants du nord Mali. « On n’envoie pas des hommes comme ça, la question n’a fait l’objet d’aucune discussion ».
Des experts de ce département approchés par la rédaction de koaci.com ont révélé que si de telle décision doit être prise, elle d’abord l’objet d’échanges avec l’implication du palais royal, le gouvernement et les élus. En plus de cela la position de certains voisins comme l’Algérie doit compter.
La redynamisation de la CENSAD nouvelle formule, qui va créer dans les jours à venir deux organes nouveaux, le Comité de paix et de sécurité et le comité de développement durable avec des moyens colossaux de La Banque Sahélo-Sahéliens pour l'Investissement et le Commerce (BSIC) va certainement avoir comme effet la multiplication des intervenants sur la question du nord Mali. Car pour le Maroc vu comme le repreneur de la CENSAD après Kadhafi, même si le pays du roi Mohamed VI n’envoie pas de troupes, le nord Mali est une priorité pour la CENSAD. Parmi les priorités : « la lutte contre le phénomène du terrorisme, le crime organisé et l’activité des groupes séparatistes ».Ce qui renvoie à la situation au Mali.
