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Art et Culture

‘’Patrimoine mondial en péril’’: hommage à la ville historique de Djenné
Publié le jeudi 25 juillet 2019  |  Info Matin
Réinstallation
© AFP par SEBASTIEN RIEUSSEC
Réinstallation de la porte d`une mosquée à Tombouctou
Une porte d`une mosquée de Tombouctou, détruite en 2012 par les jihadistes dans cette ville du nord du Mali et restaurée sous la supervision de l`Unesco, a été réinstallée.
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La Maison africaine de la photographie rend hommage jusqu’au 22 août 2019 à la ville historique de Djenné, à travers plus de 124 photographies prises par Boubacar Garba SAMOUNOU, son photographe-témoin. Cette cité vient d’être classée ‘’patrimoine mondial en péril’’ par l’UNESCO en raison de la nébuleuse djihadiste qui s’est déplacée du nord au centre du pays.

L’ouverture de cette exposition, qui sonne la résistance culturelle face au péril de l’insécurité grandissante, était présidée le ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye DIALLO, à la bibliothèque nationale du Mali. C’était en présence du Commissaire de l’exposition, Amadou TOURE dit ‘’Chab’’ ; du directeur de la Maison africaine de la photographie (MAP), Tidiane SANGARE, des membres du cabinet du ministère de la Culture, etc.

Dans son mot de bienvenue, le directeur de la MAP, Tidiane SANGARE, a souligné que cette exposition vernissage intitulée ‘’Visage de Djenné’’ est le fruit d’une étroite collaboration entre sa structure et le photographe Boubacar Garba SAMOUNOU. Elle présente 124 photographies, exclusivement des portraits traités et agrandis aux formats 60X50, 80×60, 80x120cm. Aussi, dans le cadre de ses missions de promotion du patrimoine photographique national, la MAP a réalisé des travaux d’inventaire et de catalogue de plus de 12 000 négatifs ; numérisé et traité 4 642 images du photographe, M. SAMONOU.

Dans son intervention, le ministre Rama a souligné que la présente exposition constitue donc un épisode d’un programme global de protection et de valorisation des œuvres de nos artistes photographes en vue de rendre accessible au plus grand nombre le patrimoine photographique national et, ce faisant, de contribuer à la survivance de nos valeurs de tolérance et de vivre ensemble, dans le respect de nos différences ethniques, linguistiques, culturelles et cultuelles.

De même, a-t-elle fait savoir, les photographies mettent également en valeur le riche patrimoine immatériel lié aux modes vestimentaires, aux parures, aux tresses, aux foulards et autres savoir-faire locaux qui constituent autant d’antidote au fanatisme, et à une certaine vision du monde. Une vision, dit-elle, monolithique, monochromatique et anti-progressiste, que rien ne peut vaincre mieux que l’art et la culture.

Au moment où notre pays s’apprête à organiser la 12e édition de la Biennale photographique de Bamako, qui coïncide avec les 25 ans de cette manifestation à vocation panafricaine et internationale, la présente exposition, selon N’Diaye Ramatoulaye DIALLO, se veut aussi un cadre d’échanges entre les professionnels du secteur de la photographie en vue de mutualiser les initiatives dans le cadre de la célébration de cet évènement.

Né en 1951 à Djenné, Monsieur Boubacar Garba SAMOUNOU est avant tout un Instituteur qui a servi dans différentes écoles fondamentales et franco-arabes de la ville de Djenné de 1977 à 1993. Pendant les temps libres que lui laissaient ses tâches d’enseignant, M. SAMOUNOU se laissait guider par sa passion pour la photographie. Autodidacte, il a parfait son talent au fil des années en développant une sensibilité artistique faite d’observations et de pratiques personnelles sur la vie socioculturelle de proximité.

Par Abdoulaye OUATTARA
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