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Lutte contre la migration des enfants et des jeunes: les acteurs du processus de RABAT se mobilisent
Publié le jeudi 25 juillet 2019  |  Info Matin
Migrants
© aBamako.com par A.S
Migrants rapatriés d’Algérie
Bamako le 10 aout 2016 424 jeunes rapatriés d’Algérie sont arrivés à l’école de Sogoniko
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L’hôtel Micasa de Bamako a abrité, hier mercredi, une journée de plaidoyer en faveur des enfants et des jeunes migrants. Ladite journée s’inscrivait dans le cadre du programme « Promouvoir une gouvernance sous-régionale efficace des migrations et protection des enfants et jeunes en mobilité entre la Côte d’Ivoire, le Mali et Burkina Faso », communément appelé processus RABAT. Cette journée avait pour objectif de renforcer l’appropriation de la base des données par l’État, à travers ses services sociaux de base.

La cérémonie d’ouverture était présidée par M. Sékou Oumar DEMBELE, conseiller technique au ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, en présence de M. Amavi AKPAMAGBO, directeur pays de l’ONG Save the Children, qui pilote ledit programme. En effet, le Processus de Rabat permet la mise en œuvre d’initiatives concrètes reposant sur plusieurs piliers, dont principalement le renforcement des synergies entre migration et développement.

Selon le M. AKPAMAGBO, le projet en question porte sur la collecte et la gestion de données fiables sur les flux migratoires dans la sous-région ouest-africaine et l’accès des structures étatiques et autres acteurs de la protection des enfants et jeunes migrants à ces données. Il a été mis en œuvre grâce au soutien financier de l’Union européenne, a-t-il dit.

Selon lui, ledit programme a pour objectif spécifique de créer un cadre de dialogue et de consultation afin de répondre aux enjeux liés à la route migratoire ouest-africaine. Ainsi, indique-t-il, au Mali, le matériel remis à l’État, en septembre 2018, a permis de mettre en place une base de données dénommée ‘’Case Data’’ logée dans certains services sociaux sélectionnés dans la région de Sikasso, notamment le service local du développement social et de l’économie solidaire de Sikasso, et le service local de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille de Kadiolo. « Il s’agit en effet, d’engager un processus dynamique et relationnel qui permet d’introduire des changements significatifs, de résoudre des problèmes importants concernant les migrants, par une décision concertée sur la demande et la participation des intéressés, avec l’assistance de partenaires convaincus », a-t-il précisé. Selon lui, cet effort a permis à ces différents services d’enregistrer d’octobre 2018 à juin 2019, 2 481 enfants et jeunes en mobilité ; 752 enfants et 1 729 jeunes de moins de 26 ans.

« Parmi eux, il y a 613 filles/femmes et 1 868 garçons/hommes. Cela démontre que les flux migratoires nationaux et transnationaux sont importants », a-t-il fait remarquer. Il a, à cet effet, lancé un appel pour que les ministères de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ; de la Santé et des Affaires Sociales ainsi que de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté se l’approprient et donnent les moyens suffisants aux services sociaux utilisateurs de cette base pour faire face à la gestion des cas.

M. DEMBELE du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté s’est, quant à lui, réjoui que ce projet cadre avec le programme des services sociaux étatiques du Mali en charge des questions de migration des enfants et des jeunes.

« Les résultats obtenus permettront aux structures étatiques et les autres acteurs de protection de l’enfant d’être outillés en matière de gestion des données relatives aux mouvements migratoires des régions frontalières entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso. Ils donneront un espoir de collaboration entre les services sociaux étatiques et les entités non étatiques dans la gestion des questions de mobilités des enfants et jeunes migrants », a-t-il dit, avant de remercier l’Union européenne, principal bailleur de ce programme.

PAR CHRISTELLE KONE

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