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Le Mali atteint dans sa dignité par la faute des 2 Keita à la commande !
Publié le dimanche 28 juillet 2019  |  Carrefour
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Quels qualificatifs exacts avons-nous désormais pour expliquer ce que l’Afrique, la France et la Communauté Occidentale Internationale ont vu se passer dans la ville de Kidal il y a une semaine ? Lorsqu’une délégation de parlementaires est partie à Kidal pour mettre le drapeau de la République dans l’enceinte des édifices publics, c’était une autre occasion toute trouvée pour enclencher la révolte contre la présence des représentants du peuple et la présence des symboles de l’Etat malien. Le drapeau de l’Etat a été brûlé, après l’avoir foulé au sol et le nom ‘’Mali’’ partout dans la ville a été effacer.

Le Nil est enfin arrivé au Caire. Que peut encore faire le régime d’IBK qui nous a affaibli face à la France et la Communauté Internationale ? Nous nous demandons si les deux Keïta à savoir IBK et Modibo Keïta ancien premier Ministre qui nous ont gouvernés pour nous imposer un accord piégé dit accord d’Alger ont-ils trahi le peuple malien ? Cette question mérite d’être posée à cette étape de l’évolution de la crise malienne et du Mali. Le peuple a choisi IBK parmi 26 candidats pour dit-on son expérience de la gestion politique de l’Etat et le contexte social très tendu.

Pour rappel de 1992 à 2012, IBK a gravi tous les échelons de la gestion d’Etat (Conseiller du Président Alpha Oumar KONARE, Ambassadeur, Ministre des Affaires Etrangères, Premier Ministre, Président de l’Assemblée Nationale, pendant cinq ans. Membre du Parlement Panafricain pendant 10 ans). Toute cette longue et riche expérience n’a pas a eu d’impact sur la résolution de la triple crise institutionnelle, sécuritaire et humanitaire que le Mali connait depuis six ans. Au contraire, le Mali s’est enfoncé dans les méandres du désespoir.

Quant au premier Ministre Modibo KEITA, son expérience devrait valoir son pesant d’or sur la résolution de la crise malienne. Ce qui n’a pas été le cas. En effet l’ancien Premier Ministre a été plusieurs fois Ministres (Fonction Publique, Education, Affaire Etrangère, Secrétaire Général de la Présidence, Premier Ministre enfin de Mandat d’Alpha Oumar KONARE pour la première fois et encore premier Ministre depuis Janvier 2015 à juin 2017 sous la présidence d’I.B.K). A l’entame des négociations avec les groupes armés du Nord, le président I.B.K lui a fait confiance en le nommant comme son haut représentant dans lesdites négociations. Il était qualifié par l’opinion nationale comme étant un grand homme d’Etat, dont l’espèce est en voie de disparition. Il privilégiait l’intérêt national d’abord dans toutes ses prises de décisions.



Cependant, une fois aux négociations d’Alger le peuple n’a plus senti ce trait distinctif désormais dans ses prises de positions. Le nationalisme, le patriotisme, l’honneur, et la dignité ont-ils complètement disparu dans le comportement de nos deux dirigeants, au détriment de l’Intérêt personnel ?

L’Accord d’Alger 2015 est le signe patent, de leur trahison à l’égard du mali. Cinq ans après la signature du dit accord, aucune vertu attribuée à cet accord n’a été une réalité. Au lieu de conforter la République, il a divisé la République en deux territoires distincts avec deux types d’administrations deux armées différentes, deux types de citoyens. Les négociations d’Alger pour l’élaboration d’un accord ont été fatales à la forme Républicaine du Mali, à sa laïcité et à l’égalité de tous les citoyens devant la loi ; à la constitution du 25 février 1992. L’acceptation dans l’Accord d’Alger de la mise en place des autorités transitoires a fini de livrer le Nord aux groupes armés. Nous constatons désormais que l’Accord d’Alger a livré la zone de Taoudéni au Mouvement Arabe de l’AZAWAD, la région de Kidal au MNLA, et MENAKA à la Plateforme. Non coutent de cela, la CMA exige encore qu’une nouvelle région soit créée, c’est-à-dire celle de Alata.

En lieu et place de l’Etat, ce sont les groupes armés qui décident du nombre de cercles, de communes à mettre en place. L’opinion nationale ne doute plus de la faiblesse de l’Etat sous la gouvernance I.B.K. Les deux KEITA ont maquillé leur faiblesse en se réfugiant derrière l’argumentaire qui consiste à dire qu’un mauvais accord, vaut mieux que l’absence d’accord ou qu’il n’y a pas d’accord parfait. Cela est vrai, mais ce qui est vrai aussi c’est que tout accord doit défendre la légalité constitutionnelle. Dans la mise en œuvre de l’Accord, l’Etat est exclu du jeu. D’abord aucun administrateur de l’Etat n’existe dans les régions du Nord. Ensuite quant à l’installation des autorités transitoires l’état a été complètement exclu du jeu. La CMA et la Plateforme se sont partagés alternativement les conseils au niveau régional, cercle et communal partout au Nord selon une interprétation de la CMA et acceptée par le gouvernement. Ce plan de morcellement, a concerné toutes les autres régions du Nord excepté Kidal. Et comme les Touaregs sont une multitude d’Ethnies, chacune a œuvré à créer sa région, ou son cercle car aucune ethnie ne veut tomber sous la domination d’une autre, d’où la demande forte de création de la région d’Alata pour les chamanamasses. Le Ministre de la Décentralisation a été sommé depuis janvier 2016 d’y parvenir. Une grande commission forte d’une centaine de membres a été mise en place à cet effet. Les non-touaregs, qui ont été toujours fidèles à l’Etat central se trouvent floués désormais et à la merci des Touaregs encore. Toutes ces faiblesses face aux Touaregs se font au détriment de la partie Sud du Mali. Il a fallu l’agitation du collectif des régions non opérationnelles (CRNOP)pour avoir droit au moins à la nomination de leurs différents Gouverneurs dont, la loi a été votée en janvier 2012 par l’Assemblée Nationale.



Ceux qui fondaient des espoirs sur le fameux ‘’accords d’Alger’’ ont eu un réveil très brutal. J’appuie ma conviction sur des constats irréfutables. En premier lieu, nul ne sait le nombre d’accords passés jusqu’à ce jour. Les uns sont secrets, les autres publics et personne ne peut nous dire quelles clauses sont véritablement exécutoires ou facultatives. Tenez ! Il y a l’accord du 15 mai 2015 signé par LadjiBourama tout seul et paraphé, bien plus tard, par les groupes rebelles qui, aussitôt après le paraphe, ont exigé un amendement. Cet amendement, qui modifie de fond en comble le premier texte, a été passé le 20 juin 2015 : il prévoit de ‘’prendre en compte les doléances des groupes armés lors de la mise en œuvre’’. En clair, lesdites ‘’doléances’’ sont si exorbitantes que l’amendement renonce à les mentionner textuellement et les renvoie à la ‘’mise en œuvre’’. C’est donc sur le terrain que les populations verront (ou subiront) les effets des ‘’doléances’’.

On croyait qu’avec ces deux documents, LadjiBourama pourrait reposer sa belle plume et écrire un peu de poésie gréco-latine. Oh, que non ! Il a fallu encore signer une loi instituant des autorités intérimaires au nord. Histoire de donner à manger à tout ce qui porte des armes dans cette partie azawadienne du territoire national. Les bandits armés se moquant de la loi comme de leur premier turban, ils ont fini par estimer que la loi ne garantissait pas assez leurs droits alimentaires. Ils ont réclamé et obtenu la signature d’un nouvel accord tripartite directement passé entre l’Etat malien, la CMA (rébellion) et la Plateforme (milices d’autodéfense). Que contient ce nouveau papier ? Même les ministres maliens les plus gradés n’ont jamais pu répondre à la question, du fait que le document n’a pas été vu par plus de 20 maliens adultes.

L’indignation a atteint son sommet. Le peuple doit se tenir désormais débout pour sauver le Mali d’une division irréversible, lui qui reste le seul rempart. Plus question d’espérer sur ce régime défaillant dans tous les domaines : l’école, la lutte contre la corruption, le clientélisme, la concussion, la prévarication. Que restera-t-il du Mali à cette allure si jamais le peuple ne se lève pas pour contrecarrer leur projet de partition du Mali ?

Siramakan KEITA

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