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L’enrichissement illicite chiffré à plus de 700 milliards : Les partenaires exigent des poursuites !
Publié le dimanche 28 juillet 2019  |  Carrefour
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie de lancement du Calendrier d`Emission de Titres publics 2019
Bamako, le 19 février 2019 à l`hôtel Sheraton. La Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique a procédé au lancement du calendrier d`Emission de Titres publics 2019. Photo: Boubou Cissé
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Plus de 700 milliards de pertes pour le trésor public Malien courant pendant la dernière décennie. Cette révélation a été faite, la semaine dernière par le bureau du vérificateur général. Si cette révélation n’a pas l’air d’alarmer les hautes autorités, elle est accueillie avec indignation par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF). Ceux-là même qui nous aident à sortir de la pauvreté endémique dans laquelle nous vivons.

En effet, après la publication du dernier rapport du Bureau du Vérificateur Général, ils ont aussitôt donné de la voix en profitant de la revue budgétaire avec la partie Malienne pour le mettre au goût du jour. Il nous revient de sources bien introduites du dossier, que les représentants de la Banque mondiale et du FMI n’ont pu se retenir d’exprimer l’étonnement que leur inspire l’inaction des autorités devant une dilapidation d’aussi grande envergure. Ils exigent, par conséquent, que les responsabilités soient enfin situées et que des têtes tombent au besoin. Selon notre source, les PTF réclament, outre l’exemplarité des sanctions, que celles-ci fassent l’objet de large diffusion en vue de décourager le sentiment d’impunité qui favorise la corruption.

Faut-il le rappeler qu’au Mali, depuis l’avènement de la démocratie,les fonctionnaires surtout pas les moindre pensent que les biens de l’Etat sont aussi les leurs, car ils enrichissent l’Etat, et de ce fait ils doivent en profiter eux aussi. Donc, la corruption est devenue un trésor inépuisable pour certains cadres véreux. Cet enrichissement illicite leur permet de subvenir aux besoins vitaux mais aussi dans la mesure du possible, de se procurer du luxe, des biens non-indispensables pour le confort et le plaisir de leur séjour sur cette terre. C’est ainsi, que l’être humain est toujours obsédé d’en avoir plus pour avoir une vie rose pour eux et leurs familles. Par conséquent tous les moyens sont permis pour avoir cet objectif. C’est pourquoi, on comprend aisément, que certains hommes véreux parmi les cadres de l’administration et du monde politique ne pensent qu’à sauver le « corps du délit » constitué par le bien mal acquis. En effet, nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Car on ne peut pas bénéficier du produit de ses actes lorsque ceux-ci sont illicites. Ces biens mal acquisposent en réalité la question essentielle de l’aptitude des cadres politiques et administratifs de l’air démocratique à sortir le pays de la corruption dans un contexte où le maintien du statu quo est loin d’être une option acceptable pour un Etat sérieux et responsable.



Pour qu’on n’en soit pas là, la jeunesse consciente et la société civile responsable doivent prendre toute leur part dans ce débat qui porte sur des mesures salutaires pour la bonne gestion des finances publiques et du pays. Les fonctionnaires pris dans le champ d’application de la loi doivent se soumettre ou se démettre, la loi prévoyant des circonstances atténuantes pour ceux qui décident de collaborer (articles 33 et 34). Avec la mise en œuvre de cette loi, le peuple Malien se rendra rapidement compte que ses vrais fossoyeurs se trouvent parmi nous. Egalement le peuple verra qu’il existe toujours des juges, des gendarmes et des policiers professionnels et honnêtes dans ce pays. C’est un combat pour la survie et la renaissance du pays. L’Etat doit faire face à des engagements importants dans le cadre du retour de la paix et de la décentralisation. Il n’est pas acceptable que des fonctionnaires soit en situation d’indélicatesse dans la gestion du bien public. Toute corruption, quelle que soit la forme est à la fois immorale, révoltante et scandaleuse dans un Etat qui veut être responsable en reposant sa conduite sur le droit.

En effet, depuis l’avènement de la démocratie, la morale n’est plus ce qu’elle était dans ce Mali dont les ressources publiques sont mises en coupes réglées par des prédateurs bien connus qui profitent de la connivence des élites politiques pour opérer à visage découvert ou par l’intermédiaire de personne occulte. Le phénomène de corruption est devenu si préoccupant que le vaillant peuple dédaigne volontiers de nombreux cadres ou politiques véreux qu’il considère comme de simples opportunistes malfaisants. La gangrène a touché une bonne partie de la société dite civile qui sur ce chapitre a perdu la voix. Pourtant, il est de la responsabilité de tous de protéger le bien public pour assurer le droit de chacun à un environnement sain et à la promotion de la qualité de la vie (articles 15 et 22 de la constitution). Tous les agents de l’Administration agissant au nom et pour le compte de la puissance publique et ou avec les moyens et les ressources de celle-ci (article3).

Le contexte d’insécurité généralisée du pays doit éveiller la conscience collective des Maliens surtout de la jeunesse et de la société civile. Une jeunesse et une société civile conscientes, de plus en plus responsables sont capables de pousser une montagne. Ils sont en alerte maximum pour veiller à l’application correcte de cette loi portant l’enrichissement illicite des agents de l’Etat pour qu’en fin les maigres ressources du Mali soient préservées contre les prédateurs. Et cela pour le bonheur de l’ensemble des Maliens et non pour des fonctionnaires corrompus, véreux et infâmes, qui à cause de leurs intérêts égoïstes, assassinent l’avenir du peuple.

Seydou Diarra



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