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Crise au sein de la Plateforme Le gouvernement tente de concilier les factions rivales
Publié le lundi 29 juillet 2019  |  Le Républicain
Situation
© aBamako.com par A.S
Situation politique nationale : Tiébilé Drame anime un point de presse
Bamako, le 12 juillet 2014 au CICB. A l’initiative du Mouvement de la jeunesse PARENA, le Président du parti, Tiébilé Dramé, a animé une conférence-débat , sur le thème: «La situation politique nationale: comment sortir de l’impasse».
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Chacune des trois composantes de la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 signataires de l’Accord d’Alger est traversée par une crise aigue. Conséquence : la dernière session mensuelle du Comité de suivi de l’accord (CSA) s’est tenue sans un représentant de la Plateforme. Au moment où nous mettions sous presse cet article le weekend dernier, une réunion initiée par le gouvernement et la médiation algérienne était en cours à Bamako pour désamorcer cette crise.
La Plateforme est pourtant incontournable de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Selon une source proche du gouvernement, depuis la signature de cet accord, il y a chaque mois une réunion du CSA pour constater les avancés et les perspectives de la mise en œuvre des engagements pris.
A cause de la crise qui secoue les différents mouvements membres de la Plateforme, cette réunion n’a pas su atteindre ses objectifs lors de sa dernière réunion. Et une source proche du dossier de déclarer que les absents de la dernière rencontre, mouvements du 14 juin 2014, sont incontournables dans le processus de paix au Mali.
L’une des crises les plus connues de la Plateforme est celle du Mouvement arabe de l’Azawad(MAA), une guerre de leadership opposant certains de ses membres. Par ailleurs, le Groupe armé Touareg Imghad et alliés(GATIA) est également dans la mêlée, ses responsables étant solidaires d’une des tendances en conflit. Autre mouvement de la Plateforme en difficulté, c’est la CMFPR des sédentaires qui s’est subdivisée en plusieurs tendances.
Compte tenue de la dangerosité de cette situation préjudiciable à la stabilité, le gouvernement malien a décidé de prendre en main la gestion des différents. C’est ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, et celui de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré, ont été mandatés par l’exécutif pour désamorcer la bombe menaçant le processus de paix.
A partir de vendredi 25 juillet, les deux ministres et Ahmed Boutache, le médiateur algérien, ont entamé une réunion de plusieurs jours consacrée à la question à l’Hôtel de l’amitié de Bamako. Ils ont d’abord discuté avec les partenaires du Mali pour la paix.
Ensuite, lette rencontre s’est élargie à d’autres acteurs le jour suivant, des personnalités écoutées par tous dans les régions nord du pays. Il y avait notamment l’imam Ben Essayouti de Tombouctou, deux anciens Premiers ministres dont Ousmane Issouffi Maïga, une voix respectée au sein de la communauté sédentaire.
Toujours dans la journée de samedi, la rencontre s’est poursuivie jusqu’à 18 heures avec des protagonistes de la crise, des gens issus d’une des tendances en conflit. A 20 heures, d’autres protagonistes ont été rencontrés dans le cadre de cette tentative de réconciliations des frères ennemis.
En fin, le dimanche fut le clou de l’évènement avec une rencontre générale mettant tous les acteurs autour d’une seule table. Un seul objectif était visé par les ministres et le médiateur algérien: aplanir les différents pour de bon!
Soumaila T. Diarra

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