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Crise intercommunautaire au centre du Mali: L’Association Faso Dambé Ton à pied d’œuvre pour obtenir la paix
Publié le lundi 29 juillet 2019  |  Le Républicain
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© AFP par John Macdougall
Au Mali, la situation se dégrade, notamment dans le centre du pays (photo: Mopti).
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Les responsables de l’Association Faso Dambé Ton (AFDT) étaient face à la presse, le samedi 27 juillet 2019, à la Maison de la presse de Bamako pour la restitution des « acquis engrangés par Faso Dambé Ton auprès des combattants en fôret et les chasseurs » dans le cadre d’une recherche de solutions à la crise intercommunautaire que traverse le Mali.

Cette conférence de presse était animée par le président de l’Association Faso Dambé Ton, Adama Coulibaly, en présence de son vice-président, Issa Macalou, du chargé à la communication de l’Association, Mohamed Mamata Touré, des autres membres et sympathisants de l’association comme Amadou Dicko, Soumana Kalapo, Daouda Doumbia, Mme Cissé Fanta Cissé. Dans ses mots de bienvenue, Adama Coulibaly, président de l’Association Faso Dambé Ton a fait savoir que le Mali traverse une période difficile.

A cet effet, il a invité les uns et les autres à jouer leur partition pour le rayonnement du Mali. A sa suite, son vice-président, Issa Macalou a mis l’accent sur les activités réalisées par leur Association. « Aujourd’hui au Mali, au centre de notre pays, les maliens s’entretuent. Les bétails sont enlevés, vendus, ramenés au Niger, en Mauritanie, au Sénégal, en Côte d’Ivoire ! Plus de 10 000 têtes de bœufs ont quitté le Mali pour nos pays voisins. La crise intercommunautaire, sciemment orchestrée par les ennemis de la république, s’est donc installée et en l’absence de l’Etat, les milices communautaires d’auto défense ont vu le jour avec son corollaire de dérives de toutes sortes. Les milliers d’écoles sont fermées, les milliers de personnes sont devenues des réfugiés dans leur propre pays.

Les bandits de grand chemin profitent de cette situation confuse pour s’adonner à leur exercice favori à savoir : le vol de bétail, les assassinats, les agressions de toutes sortes », a-t-il dit. Pour Faso Dambé Ton, il est du devoir de chaque citoyen d’un pays de contribuer à l’avènement de la paix et de la sécurité. Conscient de la nécessité d’accompagner l’Etat dans la résolution de la crise intercommunautaire, Faso Dambé Ton a décidé d’initier une démarche de réconciliation des parties en conflit dans le centre du Mali.

Selon Issa Macalou, plusieurs missions ont été effectuées par Faso Dambé Ton à Niono, Macina, Teninkou, Djenné, Douentza, Tanafadala, à Niawodjé. « Les échanges avec nos différents interlocuteurs combattants peuls, dogons, les notabilités, ont été instructifs et ont permis de pacifier la zone de Ségou dans une première phase. A titre d’information dans la zone de Léré, des véhicules de transport avec des dizaines de personnes à bord ont été interceptés par les hommes armés en forêt. Pour obtenir leur libération et avec l’appui du Ministère de la Réconciliation Nationale, Faso Dambé Ton a effectué deux missions de négociation (du 08 au 15 Février 2019 et du 21 Février au 02 Mars 2019) dans le cercle de Niono. Faso Dambé Ton a obtenu la libération de vingt-quatre personnes détenues.

Dix-huit ressortissants peuls détenus à Bamako et non impliqués dans des actes meurtriers ont été relaxés sur intervention de Faso Dambé Ton », a-t-il dit. Toujours dans la logique de la recherche de la paix, de la sécurité, de la cohésion sociale et du vivre ensemble, Faso Dambé Ton dit avoir organisé une grande rencontre interrégionale à Mopti, les 21 et 22 Juillet 2019. Selon le conférencier, cette rencontre a regroupé cent cinquante personnes représentant les combattants armés en forêt et les chasseurs, les légitimités traditionnelles, religieuses, les communicateurs traditionnels, les représentants des jeunes, des femmes des dix cercles concernés par les conflits intercommunautaires.

Lors de leur mission, dit-il, des instructions ont été données à tous les combattants de mettre fin aux attaques contre les chasseurs dogons, bambaras etc. « Nous ne demandons pas d’oublier toutes les exactions commises de part et d’autre. Nous demandons de pardonner pour aller de l’avant ! Toutes les guerres, tous les conflits, quelle que soit leur durée, même les guerres de cent ans, ont tous pris fin autour d’une table de négociations », a-t-il conclu. Au cours de cette conférence de presse, une projection a été faite sur la mission de Faso Dambé Ton au centre du pays.

Aguibou Sogodogo
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