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Modibo Sidibé, Président des FARES «La révision constitutionnelle n’est pas l’urgence… »
Publié le mardi 30 juillet 2019  |  L’aube
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© aBamako.com par mouhamar
Politique: Une délégation du Parti FARE rencontre l`URD
Bamako, le 16 avril 2014 au siège de l`URD.Le secrétariat exécutif national du parti FARE avec à sa tête son président Modibo Sidibé a été reçu ce mercredi par le bureau politique de l`URD avec en sa tête Soumaïla Cissé, à son siège à Badalabougou.
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« Il y a urgence que le peuple malien puisse se réunir dans la sérénité, pour parler et se parler, en toute responsabilité, de la base au sommet. Que tous, gouvernants, partis politiques, organisations de la société civile, citoyens maliens de l’intérieur du pays comme de la diaspora, ayons une conscience claire de l’urgence à mettre en œuvre les décisions courageuses et patriotiques devant permettre aux filles et fils du Mali de conjuguer ensemble leurs intelligences et leurs efforts pour sortir le pays de la trappe dans laquelle il est tombé. La crise politique au Mali cache une crise économique et sociale. J’invité l’Etat à s’accorder du temps pour organiser un dialogue national refondateur qui doit comprendre trois niveaux (communal, régional et national).

La révision constitutionnelle n’est pas l’urgence absolue. La question est que nous n’avons jamais entendu aucune autorité gouvernementale expliquée aux Maliens, quelles sont les clauses de l’accord qui auraient valeurs constitutionnelles ou relèveraient de la matière constitutionnelle. Il est clair que la démarche est fondamentalement politique et que c’est une vision politique qui doit, d’abord et avant tout, porter cette réforme nonobstant la grande qualité des experts retenus. Il n’a échappé à personne que la grave crise que le pays connaît depuis quelques années, exige de grandes réformes politiques, institutionnelles, économiques, culturelles ».

Bakary Doumbia, président du forum des organisations de la société civile (FOSC)

« Le dialogue national ne sera qu’un exercice de défoulement, si… »

« Notre position sur le dialogue national est clair ! Nous voulons un dialogue ouvert à toutes les couches de la société. Que le processus soit ascendant, participatif, de la base au sommet, du local au national. Le dialogue national doit être ouvert à l’ensemble des forces vives de la nation comprenant des organisations autres que les faitières d’associations, ainsi que la diaspora, et qu’il soit surtout indépendant. Il doit être dirigé par une personnalité libre de toute influence. Que les thématiques du dialogue soient définit de manière consensuelle, beaucoup plus larges que ce qui se dessine par le gouvernement.

On ne saurait parler de dialogue national inclusif lorsque le gouvernement et le chef de l’Etat décident de manière unilatérale de son format et de son contenu, ainsi que des personnalités devant le conduire. Le dialogue national inclusif ne serait qu’un exercice de défoulement collectif, si le sort des résolutions qui en résultent était lié à la bonne volonté du Chef de l’Etat et son gouvernement. Nous devons nous mobiliser pour éteindre le feu, pour restituer la cohésion de notre pays. Les résultats de ce dialogue doivent être contraignants pour le gouvernement.

Le referendum constitutionnel n’est pas un sujet tabou pour nous. Mais, il doit être abordé lors du dialogue national de manière inclusive avec l’assentiment de tous.

La situation économique est sans précèdent. Il y a des familles qui ne font plus qu’un repas par jour. Pendant ce temps, il y a qui font six. Le problème du pays est un problème de mauvaise gouvernance, de mauvaise gestion de corruption endémique et à cela il faut mettre fin ».

Propos recueillis par

Mohamed Sylla

Mémé Sanogo
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