Après les succès remportés par des éditions précédentes, la 12ème édition qui consacre le 25 anniversaire des Rencontres photographiques de Bamako, se tiendra du 30 novembre 2019 au 31 janvier 2020, dans la ville des trois caïmans.
A cinq (5) mois de cette rencontre des hommes de l’image, les organisateurs ont décidé de prendre les devants, en procédant au lancement officiel de cette 12ème édition de la Biennale africaine de la photographie. C’était le vendredi dernier, dans la salle des banquets du Palais de Koulouba, sous la haute présidence de SEM. Ibrahim Boubacar Keita, président de la République, Chef de l’Etat. Cela, en tant que parrain de ladite édition.
Le délégué général de cette édition, Lassana Igo Diarra, promoteur privé d’une galerie d’art à Bamako a soutenu que le Mali possède une qualité exceptionnelle artistique. Aujourd’hui, considérées comme un évènement de l’Afrique en termes d’image, les rencontres de Bamako se veulent un espace, permettant de faire la promotion de cet art.
Parlant du thème de l’édition, le délégué général, dira qu’il prend en compte quatre composantes. De même, c’est un évènement qui permet de réunir plus d’une centaine de photographes venus d’Afrique et d’ailleurs. Igo Diarra comme l’appellent affectueusement, les intimes, a demandé l’implication personnel du chef de l’Etat, pour l’institutionnalisation de ce créneau. Au regard de l’engouement et surtout de la mobilisation faite autour de cet évènement, le délégué général a demandé à IBK de le doter aussi de moyens financiers.
Il a profité de l’occasion pour remettre quelques catalogues des éditions précédentes au président de la République.
Quant à l’ambassadeur de France au Mali, Joel Meiher, il a intervenu parce que l’Institut français de Bamako est le partenaire financier des rencontres photographiques de Bamako. Il a salué ce partenariat qui permet aujourd’hui d’exposer au monde entier, le savoir-faire des Africains dans l’image. L’ambassadeur français, a profité du pupitre pour remercier et féliciter le président IBK, pour sa désignation, par ses pairs de l’Union Africaine, en qualité de champion africain, des arts et de la culture.
Pour Mme le ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, les rencontres de Bamako interviennent dans un contexte où l’Afrique et l’humanité toute entière font face à la folie destructrice du terrorisme et à toutes les formes de pensée unique. Aussi, elles interviennent à l’heure où une partie de la Jeunesse africaine brise ses rêves contre les murs de la peur, quand ce n’est pas la Mer qui les ensevelit, à l’heure où les modèles culturels dominants montrent leurs limites à générer une croissance inclusive et à rendre possible une paix économique durable.
Les Rencontres de Bamako, dans ce contexte si difficile, nous offrent l’opportunité de récréer le lien avec ces valeurs sociétales d’avec lesquelles une certaine modernité nous a coupés. Et comme vous pouvez le voir autour de vous, le Mali reste pluriel et uni, uni à l’image de toutes ces associations, tous ces mouvements et toutes ces forces citoyennes qui œuvrent de jours comme de nuits à opérationnaliser nos valeurs culturelles, qui restent le meilleur antidote aux dérives idéologiques, sectaires et anti-progressistes qui menacent les sociétés africaines a t-elle dit pour justifier l’importance de cette biennale.
Tout en remerciant les promoteurs de l’évènement, IBK dira que cette rencontre est importante par sa portée. Puisque selon lui, la culture peut nous servir de canevas pour rétablir la paix dans notre pays. Il a aussi ajouté que la culture est en train de s’imposer comme un véritable outil de développement. Compte tenu de la dimension desdites rencontres de Bamako, IBK a engagé le gouvernement à les doter de moyens au bénéfice de son institutionnalisation.