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Sans tabou: affaire des Puma, le silence criard de l’Assemblée nationale
Publié le lundi 29 juillet 2019  |  Info Matin
Interpellation
© aBamako.com par A S
Interpellation de l’Assemblée nationale sur la crise scolaire
Bamako, le 4 Avril 2019 Trois membres du gouvernement à savoir les ministres de l’Éducation nationale, le Pr Abinou TEME ; le Dr Boubou CISSE de l’Economie et des finances ainsi que DIARRA Raky TALLA, du Travail, de la fonction publique et des relations avec les Institutions répondaient, à l’interpellation de l’Assemblée nationale sur la crise scolaire
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Malgré toutes les dénonciations faites autour de l’affaire des hélicoptères PUMA cloués au sol faute d’entretien, l’Assemblée nationale, la vitrine du peuple, reste silencieuse. Ces élus sont-ils réellement l’émanation du peuple ? Ont-ils pactisé avec le diable pour sauver leurs intérêts égoïstes ? En tout cas, le désespoir est à son comble au niveau des populations face à ce silence.

Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le président Ibrahim Boubacar Keita a déclaré : ‘’lorsque j’ai été élu pour mon premier mandat, en 2013, il n’y avait aucun appareil en état de voler. Depuis, nous avons acquis auprès de la France un transport de troupes Casa et deux hélicoptères Puma, lesquels, hélas, sont encore cloués au sol faute de maintenance appropriée…’’.

Cette déclaration du chef de l’État a été suivie par un aveu du président de la Commission défense de l’Assemblée nationale lors d’un colloque, le 12 juillet 2019 à l’Assemblée nationale de France, à l’occasion des sept ans de l’opération Serval dans notre pays. Lors de cette rencontre, le député Karim KEITA, fils du président de la république et non moins président de la commission défense de l’AN du Mali, a affirmé : « Les hélicoptères que nous avons achetés ne peuvent plus voler, ça marchait au début, mais vraisemblablement on a un problème d’entretien depuis l’achat, je me demande si, on n’a pas été floué à l’achat ».

Malgré ces aveux de haut niveau sur une affaire qui a coûté des milliards au contribuable malien, tous les regards sont désormais tournés vers la représentation nationale. Le peuple attend notamment de ses élus l’ouverture d’une enquête parlementaire pour faire la lumière sur la question ou au moins interpeler les ministres concernés ou même le chef du gouvernement. Au lieu de cela, les députés opposent un silence de cimetière.

Dans un communiqué rendu publique, la Convention nationale pour une Afrique solidaire (CNAS-Faso Hèrè) appelle les députés à la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. Le parti exige aussi auprès du président de la République des mesures concrètes, efficaces et vérifiables pour démasquer et sanctionner de façon exemplaire toutes les personnes, civiles ou militaires, impliquées directement ou indirectement dans le processus d’acquisition des hélicoptères en question.

Déjà, en avril 2014, ce même parti avait tiré la sonnette d’alarme et demandé à l’Assemblée nationale de diligenter une commission d’enquête parlementaire sur les sulfureux contrats d’acquisition de matériels militaires destinés à l’équipement de nos forces armées et de sécurité. L’histoire vient de lui donner raison, car les avions achetés sont loin de combler les attentes du Mali qui fait face à une guerre contre le terrorisme.

La population doit saisir l’occasion pour exiger un audit des fonds alloués à l’armée malienne. Cela devient une obligation à partir du moment où les scandales se multiplient dans le secteur de la défense pourtant fondamentale pour la souveraineté de l’État.

Il appartient alors aux autorités d’explorer toutes les voies légitimes pour faire la lumière sur cette sulfureuse affaire. À défaut, elles seront complices devant l’histoire d’avoir contribuer à affaiblir les capacités des forces armées et de sécurité en un moment crucial où le pays fait face à une guerre asymétrique.

PAR MODIBO KONE

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