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Afrik Actu : Algérie : Le nécessaire dialogue inclusif !
Publié le mardi 30 juillet 2019  |  Le challenger
Crise
© Getty Images par DR
Crise Malienne: Les chef d’état major des pays du sahel à la recherche de solutions pour la crise au Mali
11 juillet 2012. Nouakchott . Les chefs d’état major de l’Algérie, de la Mauritanie du Niger et du Mali en séance de travail en vue régler définitivement le problème Malien
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Finalement convaincu que le ‘’dialogue avec la Société civile pour le changement est le seul chemin pour trouver une issue à la situation actuelle du pays’’, le président par intérim a nommé, le week-end dernier, six personnalités comme membres de la Commission d’intermédiation et de dialogue.

Ce sont : l’ancien député et président de l’Assemblée populaire nationale de (2002 à 2004), Karim Younes, l’universitaire et constitutionnaliste Fatiha Benabbou, l’expert en finance et économie, Smail Lalmas, l’universitaire, Azzedine Benaissa, le professeur de droit constitutionnel, Lazhri Bouzid et le syndicaliste, Abdelwahab Bendjeloul.

Cette instance qui devait, au début, compter dans ses rangs 13 personnalités nationales n’en compte que six pour l’heure. Parmi celles pressenties, certaines ont déclaré n’avoir pas été consultées au préalable ! Il nous revient aussi que la mission de cette commission ne serait autre que de discuter des modalités de l’organisation d’un scrutin présidentiel ‘’dans les plus brefs délais’’.

A l’issue de sa rencontre avec ses membres, le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, a déclaré accepter l’examen de certaines mesures d’apaisement données comme préalable par celle-ci. Par exemple : la libération de personnes emprisonnées suite aux manifestations populaires, l’allègement du dispositif sécuritaire, la libération des médias publics pour y permettre les débats contradictoires. Faut-il croire en cette assurance du pouvoir ?

Autre avancée : le Chef de l’Etat par intérim a promis que ni l’Etat et ni l’institution militaire ne prendront part au dialogue !!!!! Quelle place occupera l’opposition politique dans ce processus à partir du moment où elle semble ignorée par le Chef de l’Etat, même si ce dernier estime que celui-ci sera inclusif ?

A l’issue du 23ème vendredi de contestations, survenu au lendemain de la présentation du Panel de négociation, l’heure ne peut-être à l’optimisme en ce qui concerne la décrispation politique en Algérie. Pourquoi ? Simplement parce que les manifestants continuent de rester droit dans leurs bottes, en réfutant tout dialogue avec le Pouvoir transitionnel et ses soutiens militaires. ‘’Le peuple veut l’indépendance’’, ‘’Y en marre des généraux !’’ou encore ‘’Nous refusons le dialogue avec le gang’’. Les slogans ainsi scandés en disent long quant à leur détermination.

C’est dire que la situation se corse. Pouvoir et Opposition (Société civile comprise) sont loin de souffler dans la même trompette. Comme pour plonger plus que jamais ce grand pays du Maghreb dans un climat d’incertitude ! Alors qu’il suffit d’un tout petit peu de volonté de part et d’autre pour instaurer le dialogue inclusif, seul profitable à tous.

Gaoussou M. Traoré
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