Le Divisionnaire Mahamadou Solo Diakité du Commissariat du 1er arrondissement de Kati et ses hommes ont débarrassé la population d’une bande de redoutables braqueurs
Les trois derniers mois ont été marqués dans les quartiers de Sikoro et Sananfara de Kati par de nombreux cas de vols à mains armées. Ainsi le 8 juillet 2019, le nommé Baréma Traoré, assureur de son état, s’est présenté au Commissariat en possession d’un pistolet automatique de fabrication tchèque doté d’un chargeur contenant 3 balles. Il a déclaré avoir été victime de tentative de vol à mains armées de la part de deux malfrats, dont l’un est très costaud et l’autre plutôt mince. La victime a déclaré avoir engagé un corps à corps avec le plus costaud, qui a abandonné son arme dans sa chambre en s’enfuyant.
Deux jours après, le 10 juillet, Sékou Touré, un enseignant, s’est présenté au même commissariat y montrer une blessure à sa cuisse gauche. Il a déclaré avoir reçu une balle tirée par un individu également -très costaud – qui tentait de voler sa moto à son domicile au quartier Sananfara-extension communément appelé Fouga. Détail troublant : ce quidam était lui aussi flanqué d’un larron plus petit !
Suite à plusieurs plaintes du genre, le commissaire du 1er arrondissement de Kati, le Commissaire-divisionnaire Mahamadou Solo Diakité a instruit à sa Brigade de Recherches conduite par le Major de Police Souleymane Z Coulibaly, plus connu sous son sobriquet ”Konkoun Solo”, de multiplier les patrouilles dans les quartiers concernés.
Fin stratège et auteur de plusieurs exploits dans les affaires compliquées, ce dernier a adopté une méthode de diversion en constituant un dispositif léger composé de quatre éléments, dont un dans le véhicule et les trois autres sur deux motos. Le rôle de l’élément à bord du véhicule consistait à se garer en un point et d’observer tout en restant en contact avec les motocyclistes.
Après avoir tourné à travers le quartier Sananfara, le 15 juillet 2019, entre 4 heures et 5 heures du matin, alors qu’il y avait coupure de courant dans le quartier, les motocyclistes ont entendu un bruit inhabituel. Le dispositif mis en place aussitôt
Les hommes du commissaire Diakité ne tardèrent pas à apercevoir dans la pénombre une ‘’armoire à glace’’ ressemblant trait pour trait à la physionomie décrite par les plaignants. Il était planqué le long du mur d’un domicile !
Nez à nez avec les policiers, le malfrat prit ses jambes au cou. Mais c’était sans compter avec vélocité et surtout la détermination des policiers qui lui menèrent une chasse à l’homme, qui à pied, qui à moto. Le malfrat se débarrassa de son pistolet automatique de fabrication tchèque mais finit par être appréhendé dans une villa en chantier. Il était en possession d’une paire de cisailles.
Interrogé par les limiers, il a déclaré se nommer Drissa Konaté, âgé de 38 ans et natif de Sokonafing. Il a reconnu plusieurs cas de vol à mains armées, au total 8 commis à travers les quartiers ATTbougou et Sananfara extension.
Il a aussi cité son acolyte du nom de Seydou Traoré et le nom de son receleur, un bijoutier de nationalité sénégalaise qui achetait les bijoux volés ou bradés à vil prix. Les deux ont été interpellés par les policiers. Ils ont tous reconnu les faits. Le nommé Seydou a aussi cité le nommé Abdoulaye Traoré dit Badoulaye, 24 ans, domicilié à Bakaribougou comme étant le receleur de leurs butins, notamment les téléviseurs et autres appareils électroniques. Le mode opératoire de la bande consistait à accéder nuitamment dans les maisons ciblées par effraction pour braquer les occupants avec leurs armes et emporter tout ce qu’ils pouvaient prendre.
Deux téléviseurs écran dont l’un de marque Samsung et l’autre LG, deux motos, des téléphones et un PlayStation ont été retrouvés et restitués aux différentes victimes.
Drissa Konaté est un récidiviste qui a déjà purgé une peine de 10 ans de prison ferme pour meurtre. Les quatre suspects ont été présentés au procureur de la République.