Après avoir piétiné le drapeau national, les manifestants l’ont brûlé avant de s’attaquer aux symboles de l’État dans la ville de Kidal, la 8ème région administrative du Mali. Ces événements de profanation se sont déroulés, jeudi le 17 juillet.
Placé sous le contrôle des bandits armés, signataires de la paix armée de juin 2015, Kidal fait toujours parler négativement de lui quand il s’agit du respect des symboles de l’État malien. Ils ne sont pas à leur première expérience dans le sabotage des symboles de l’Etat du Mali. Chaque fois qu’ils veulent manger et se faire entendre, ils jouent des coups médiatiques pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur eux en initiant des agissements qui mettent en péril l’unité nationale. Et ils savent le faire en frappant généralement là où il fait le plus mal pour que le show médiatique produise les effets escomptés.
Avec les événements du 17 juillet courant ils ont détourné l’attention de tout le monde sur la ville de Kidal. Les autorités maliennes, la médiation internationale, les partis politiques, les Organisations de la société civile (OSC) se sont saisis du dossier. Chacun de son côté a condamné à sa manière les actes d’outrage aux symboles de l’État du Mali.
Mais tout en épargnant les responsables des groupes narcotrafiquants signataires de la paix armée de juin 2015, un chiffon de papier qui fait la part belle aux criminels et assassins des militaires et administrateurs civils maliens. Ils savent tous que les manifestants au niveau de Kidal appliquent à la lettre les instructions données depuis Bamako, la capitale malienne, où résident les commanditaires nourris, logés et soignés aux frais du pauvre contribuable malien qui est en train de croupir sous le fardeau d’une paix sans lendemain.
A l’heure où nous sommes, on le sait, aucune condamnation ne fera reculer les hommes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui ont pris goût à ce que l’ancien ambassadeur français, Nicolas Normand, a appelé ‘’le syndicalisme de la Kalachnikov’’ dans son ouvrage Le Grand livre de l’Afrique. Ils savent qu’au bout du rouleau, l’impunité reprendra ses droits et avec à l’appui un festin autour des mallettes pleines à craquer des billets de banque.
Après les manifestations du 17 juillet, la Médiation internationale s’est fendue d’un communiqué dans lequel elle appelle la CMA à jouer un rôle responsable pour un meilleur encadrement des populations. Ce communiqué a tout simplement fait tomber le masque de la Médiation internationale. Elle reconnaît que les manifestants qui ont brûlé le drapeau national sont manipulés par la CMA qui s’est, elle aussi, cachée dernière un communiqué condamnant son propre forfait.
Si la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) doit jouer un rôle dans l’encadrement des populations comme le dit le communiqué de la Médiation internationale, cela sous-entend qu’elle est au début et à la fin de tout ce qui se passe dans la ville de Kidal.
Avec ce communiqué complaisant, les Maliens savent maintenant que la Médiation internationale est aussi un acteur clé de la partition du Mali.
Elle a toujours gardé le silence quand les hommes de la CMA, manipulateurs des habitants de Kidal, célèbrent l’anniversaire de leur république fantoche, le 6 avril de chaque année.
Les manifestations à l’ordre du jour de l’anniversaire sont marquées par les mêmes actes que nous avons connus le 17 juillet: marches sur le drapeau malien en brandissant celui de leur république et à la fin de la cérémonie, il a subi le supplice du feu; des injures proférées à l’encontre du gouvernement et du peuple maliens. Ces sabotages se déroulent, depuis 2013, sans la moindre réaction de la Médiation internationale.
Si elle avait condamné les événements antérieurs de profanation des symboles nationaux, le peuple malien allait lui tirer les chapeaux mais en faisant la politique de deux poids, deux (02) mesures, elle s’est disqualifiée et les Maliens savent désormais qu’elle est à la solde des narcotrafiquants de la CMA qui a des attaches dans le pays de celui qui est à la tête de la médiation.
Si le mal est infini de tous les côtés, c’est aux Maliens de prendre leur destinée entre leurs mains pour sortir leur pays d’un piège sans fin dans lequel il est pris, depuis 2012. Cela passe par l’organisation des assises nationales véritables et non le dialogue politique et social inclusif proposé par le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) dont la finalité n’est autre que la concrétisation de la partition de notre pays par la révision constitutionnelle qu’il tient comme à la prunelle de ses yeux.