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Rentrée économique et sortie de Promotion à l’EMIA : La langue de bois à Koulouba
Publié le mardi 30 juillet 2019  |  Le Témoin
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie marquant la sortie de la 39è promotion de l`EMIA
Koulikoro, le 29 juin 2018. Le président Ibrahim Boubacar Keita a, en sa qualité de chef suprême des armées, présidé la cérémonie marquant la sortie de formation de 78 jeunes officiers de la 39è promotion du Centre d`Instruction Boubacar Sada Sy de l`Ecole Militaire Interarmes de Koulikoro (EMIA).
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Face aux agitations de l’opinion par des polémiques de plus en plus mortelles pour la crédibilité de l’Etat, la présidence de la République a opté pour un profil bas qui n’en dit moins long sur le malaise qu’il en éprouve. Il s’agit entre autres de la constance des allusions à une corruption et un affairisme systémiques qui gangrène l’administration, y compris aux dépens de secteurs stratégiques comme l’entrepreneuriat et défense nationale. Il s’agit notamment de deux secteurs qui, comme par hasard, étaient assez exposés aux projecteurs pour donner l’occasion au chef de l’Etat d’éclairer ses concitoyens sur les équivoques qu’ils renferment. Le premier responsable de Nation était en conclave, en effet, avec la crème du monde malien des affaires, dans le cadre notamment de la rentrée économique. Celle-ci est intervenue au lendemain d’un bras de fer qui s’est à peine estompé et qui a récemment défrayé la chronique. En toile de fond, une attaque frontale contre le président de la Cour Suprême ciblé par de gênantes allégations de corruption avec à la clé des menaces de grands déballages de personnalités corrompus. Celui qui a levé le lièvre n’est autre que le président du Conseil National du Patronat du Mali, Mamadou Sinsin Coulibaly, lequel était par ailleurs au cœur de la journée économique dont le thème n’a sans doute pas été choisi au hasard. Il porte en effet sur «la sécurité juridique et judiciaire des affaires au Mali» et aurait dû servir d’opportunité pour le premier magistrat de trancher la crise de confiance que traduisent les graves accusations proférées contre le premier responsable du pouvoir judiciaire. Mot n’a été pipé cependant du côté du président du Conseil supérieur de la magistrature, qui n’a pourtant pas habitué l’opinion à faire dans la langue de bois face aux sujets qui fâchent. Pourquoi donc IBK, champion de la lutte contre la corruption à ses débuts à Koulouba, a choisi d’avoir le dos rond en noyant la question dans les développements théoriques sur le secteur des Affaires et sa place dans la chaîne économique. Même dérobade du côté du champion des révélations de personnalités corrompues, Mamadou Sinsin Coulibaly, qui ne tarissait pas d’éloges à l’endroit du chef de l’Etat là où il pourrait avoir été attendu pour remettre les pieds dans le plat.
La fuite en avant de Koulouba s’est poursuivie 48 heures plus tard à Koulikoro, lors de la sortie de la 40 eme promotion de l’EMIA intervenu dans la foulée des grandes équivoques qui entourent l’acquisition des hélicoptères de l’armée. Là également, seules les clarifications Arte dues du chef Suprême des armées ont manqué à l’exhaustivité de sa présentation sur l’état des forces armées et de sécurité du Mali.

A KEÏTA

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