L’Etat et ses démembrements dépensent 15 à 20 milliards de francs CFA en carburant et frais de déplacement. De quoi faire plusieurs fois le tour du monde. Deux (02) grosses fuites en laissent échapper le carburant nécessaire au bon fonctionnement des services publics et à la construction de l’avenir.
La première est constituée par les dépenses inutiles. L’Etat sobre est un impératif. Le Mali n’a pas besoin de cortèges somptueux quand ses dirigeants se déplacent, ni de voyages internationaux incessants qui paralysent le sommet de l’État, et pas davantage d’une diplomatie pléthorique.
Le parc de véhicules de l’Etat est largement surdimensionné en nombre et en puissance moteur. Les dépenses d’électricité, d’eau, de carburant ou de téléphonie des administrations centrales frisent parfois le délire. L’autre fuite est constituée par les malversations et les abus de biens publics, nombreux parfois massifs.