Samedi 28 juillet 2019, l’Institut des sciences politiques, des relations internationales et communications (ISPRIC) a servi de cadre à une formation sur le thème « Rôle des institutions de la République dans le renforcement de la gouvernance et de la démocratie en Afrique ». Elle a été organisée par l’association de jeunesse dénommée Action pour la gouvernance et la démocratie. Cette formation a été dispensée par l’ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Makan Moussa Sissoko.
Outiller la jeunesse des connaissances sur les institutions de la République, tel a était l’objectif de la formation qui s’est déroulée le samedi dernier à l’INSPRIC de Bamako. Une formation qui a regroupé plusieurs participants. L’ancien ministre, après avoir défini la démocratie comme l’ensemble des règles et de norme suprême dans un État et énuméré les huit institutions de la République, a expliqué leur fonctionnement pour la bonne gouvernance. Dans son intervention, il n’a pas manqué d’attirer les attentions sur le caractère non démocratique des deux premières Républiques du Mali. Toutefois, il retient que le Mali reste régi par une démocratie mixte ni purement présidentielle ni parlementaire. Ce n’est pas tout, d’après lui, la démocratie nécessite des conditions cumulatives comme la tenue des élections libres et transparentes, le multipartisme qui implique une alternance, la garantie des lois fondamentales, des institutions pour assurer le fonctionnement de l’État. « La démocratie est un comportement et un compromis », a-t-il laissé entendre.
Pour cette occasion, les présidents de l’AGD de certains pays se sont prononcés au sujet de cette formation ainsi que des objectifs de l’Action pour la gouvernance et la démocratie. C’est dans ce cadre que Diouncounda Amadou Dangnoko, président de l’AGD Algérie, a expliqué que « la jeunesse est un atout majeur pour la démocratie et l’émergence de notre continent. » Le patriotisme doit être cultivé dans les esprits pour une meilleure citoyenneté, a-t-il invité avant de recommander que « chacun accomplisse son devoir pour la croissance de leur pays respectif ». De son côté, Bréhima Diakité, président de l’AGD Afrique, est revenu sur la présentation de cette organisation de jeunesse. Une initiative née en avril 2019 et qui regroupe 11 pays, dont la France, le Maroc et l’Algérie, indique-t-il avant de préciser les objectifs de l’AGD, à savoir : former et sensibiliser sur l’engagement citoyen. « Notre objectif, c’est de bâtir une jeunesse formée avec des atouts nécessaires de meilleure gouvernance », a-t-il expliqué pour enfin demander à tous les membres de cette organisation beaucoup plus d’engagements pour la réussite de leur mission.
Fousseni TOGOLA