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Onzième année après l’assassinat de Awa TRAORE Gafouré ne peut pas rester impunie.
Publié le jeudi 1 aout 2019  |  Ségou Tuyè
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S’il y a un évènement qui a longtemps été commenté à Ségou en 2008, c’est bien l’enlèvement suivi de la disparition de Mlle Awa Traoré dit Gafouré, élève du CETI le 14 Janvier. Malgré toutes les recherches, malgré toutes les enquêtes faites par les services de la sécurité, bien que les indices concordantes aient abouti à l’interpellation de deux jeunes hommes. En dépit de la bonne foi et de l’implication personnelle de Monsieur Kébé procureur de Ségou au moment des faits, le flou est demeuré autour de cette affaire qui s’est terminée en queue de poisson. De supputations en supputations, les uns ont pensé qu’Awa menait quelque part une vie paisible dans un autre pays, pour d’autres les Djinns l’ont enlevée. Dans tous les cas, nombreux sont les Ségoviens qui pensaient qu’elle allait réapparaitre. Ses propres parents lassés, démoralisés, désaxés, avaient fini par se résigner car ils étaient impuissants et avaient fini par se laisser convaincre par les rumeurs les plus persistants qui laissaient croire que leur fille a été tuée ou pour un sacrifice ou par des jeunes délinquants dans leur folie d’amour. Après deux ans alors que l’affaire était rangée dans les oubliettes, la preuve de l’assassinat de la jeune fille éclate au grand jour. C’était le 19 mars 2010 où un des Maliens de l’étranger décide de revaloriser son chantier sis à Missira non loin du service des sapeurs-pompiers. Il commande donc un puisatier pour curer le puits longtemps resté en quarantaine. Une fois descendu dans le puits, il en ressort après avoir constaté la présence d’un ossement humain. C’est alors que la police est alertée et il s’en suit un branle – bas qui aboutit à faire ressortir du puit le reste des ossements, des habits, des colliers, et une chaussure. Après un découpage très rapide on s’est rendu compte qu’il s’agissait bien là des restes de Awa Traore disparue il y avait plus de deux ans. D’ailleurs le bracelet en argent trouvé dans le puits portant bien le nom de la fille Gafouré a fini par lever tout doute. Comme une trainée de poudre, cette information fit le tour de la ville de Ségou, et de radio en radio. Même le quidam le plus solitaire en était informé. Tout le monde avait fini par se convaincre que les enquêtes allaient être de nouveau relancée et qu’enfin les ségoviens seraient informes des motifs et des commanditaires de ce crime. Mais hélas, ce fut le silence jusqu’en ce jour 27 Juillet 2019.

Nous pensons que ce crime odieux et barbare ne doit pas rester impuni car la vie humaine est irremplaçable .mieux encre il faut débusquer les criminels. Policiers, gendarmes, juges, société civile, tout le monde doit se sentir interpellé parce qu’il faut craindre qu’un autre cas similaire ne se reproduise. Ce qui se passe ailleurs, peut se passer au Mali car les compétences, il y en a. Suivons l’actualité ; des criminels sont jugés après des années alors qu’ils pensaient mener une vie paisible pensant sans doute qu’ils ne seraient jamais démasqués. Sans être des professionnels Il y a lieu d’espérer qu’avec une enquête très approfondie et faite par les services compétents, tout Ségou lancera un ouf de soulagement. C’est ici une question d’honneurs pour nos hommes en uniformes que de défaire un tel crime. Les éléments d’appréciations ne leur manquent pas du moment que les téléphones de certains avaient été mis sous scellé, que le dernier appel en direction de Awa Traoré a été fait à 10h le 14 janvier 2008, que tous les contacts en direction de la fille sont connus, que certains objets qu’elle portait sur elles ont été retrouvés.

On ne demande pas de faire une résurrection puisqu’il n’y en aura pas, mais il est normal que tout soit mis en œuvre pour essuyer les larmes des parents d’Awa TRAORE dite Gafouré.

Abdoulaye Yérélé

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