Le nouveau président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani prendra fonction ce premier août à Nouakchott. Celui qui sera investit en présence de plusieurs chefs d’Etats dont IBK, distingue deux pays à la frontière ouest de la Mauritanie. L’Azawad et le Mali et il l’a dit lors de la campagne pour la présidentielle au mois de juin dernier
« Il y a plusieurs tribus (étrangères Ndlr) en Mauritanie qui nous demandent de leur donner (la nationalité) mauritanienne. Parmi celles ci, il y a des bérabiches venus de l’Azawad, des sénégalais, des maliens et si on leur donne la nationalité, cela va vous causez des préjudices », lance Mohamed Ould Ghazouani à ses militants lors d’un meeting au mois de juin dernier.
Face à cette dangereuse déclaration dont Nord sud journal détient la vidéo, les autorités maliennes n’ont pourtant pas réagis alors qu’un processus de paix est en cours entre le gouvernement et les mouvements armés de l’Azawad. Au contraire, certains sympathisants du Mouvement nationale pour la libération de l’Azawad (MNLA) ont même vu une sorte de reconnaissance de l’Azawad par Mohamed Ould Ghazouani.
A l’issu de cette élection présidentielle, c’est bien Ould Ghawouani, le candidat du pouvoir qui a été élu et son investiture est prévu ce 1er août lors d’une cérémonie à la quelle participeront plusieurs chefs d’Etats africains notamment Ibrahim Boubacar Keita IBK du Mali, Alpha Kondé de la Guinée…
A la veille de cette investiture, le président sortant Mohamed Ould Abdelaziz a offert à Nouakchott un dîner d’adieu à plus de 400 convives, dont de nombreux chefs d’État et hauts responsables africains. Parmi eux le Tchadien Idriss Déby Itno, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Nigérien Mahamadou Issoufou, l’Ivoirien Alassane Dramane Ouattara (ADO), le Sénégalais Macky Sall mais aussi le président bissau-guinéen José Mario Vaz. Il y avait aussi le chef du gouvernement marocain Saadeddine El Othmani et le leader du Front Polisario Brahim Ghali. Tous sont venus ce mercredi 31 juillet entourer leur « frère », le président Mohamed Ould Abdelaziz, à la veille du jour où il quitte le pouvoir conformément à la Constitution, après deux mandats présidentiels et dix ans de pouvoir.
Reste à savoir si IBK profitera de cette occasion pour mettre les pendules de Mohamed Ould Ghazouani à l’heure. Une chose est sûre, la présence d’un président à la tête de la mauritanien, à la frontière du Mali et qui reconnait Azawad comme un pays est dangereux pour le Mali.