L’Association des Femmes de la Presse Malienne (AFPM) a procédé le 27 juillet dernier, à la Cité des enfants de Bamako, au lancement de ses activités de sensibilisation sur la migration irrégulière et de la promotion de libre circulation en espace CEDEAO. La cérémonie a été organisée en partenariat avec le ministère des maliens de l’extérieur
Les questions migratoires deviennent de plus en plus sensibles en Afrique de l’Ouest notamment dans notre pays le Mali qui est devenu ces dernières années un pays départs massifs et aussi d’immigration pour la sous-région voire de l’Afrique. Afin donc de réduire le flux migratoire, des campagnes de sensibilisation constituent un moyen efface contre ce fléau qui devient de plus en plus inquiétant. Et l’Association des Femmes de la Presse Malienne (AFPM) n’estpas restée en marge de cette mission cruciale d’où le lancement le 27 juillet de ses dans ce sens.
La cérémonie de lancement était présidée par le représentant du ministère des maliens de l’extérieur, Broulaye Keita qui avait à ses côtés le président de l’AFPM, Nianian Aliou Traoré ainsique le coordinateur régional du projet d’information et de sensibilisation sur les risques et le danger de l’immigration irrégulières la et la promotion de la libre circulation dans l’espace CEDEAO.
Prenant la parole, la présidente de l’AFPM, madame Diallo Nianian Aliou Traoré a d’abord remercié à son nom propre et aux noms de l’ensemble de ses collègues de l’AFPM les partenaires techniques et financiers qui ont répondu favorablement à leur sollicitation et à l’appui manifesté pour la réussite de cette activité.
En poursuivant, elle citera entre autres la distribution géographique inégale des opportunités socio-économiques, les problèmes de gouvernance, les crises politiques, économiques, sécuritaires et sociales, les violations des Droits de l’homme, le manque de respect des droits humains, l’ancrage social et culturel de la migration pour certaines communautés comme causes des flux migratoires contemporains.‘’Le phénomène migratoire dans un contexte de fermeture des frontières et de crises généralisées dans des destinations traditionnelles, s’opère dans des conditions difficiles. L’essentiel de ces mouvements de populations vers l’étranger est caractérisé par le phénomène de migration irrégulière. Une instabilité socio-sécuritaire grandissante dans certains pays du Sahel où les opportunités d’insertion, de croissance économique au niveau des zones de départ sont presque inexistantes’’ regrette-elle.
Pays de transit, le Mali est devenu, selon la patronne des femmes de la presse malienne est un important point de passage, reliant certains pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale aux pays du Maghreb et à la Libye. Le pays est aussi une destination pour des ressortissants de certains pays voisins. Les départs sont nombreux avec leur lot de pertes de vie et les conditions dans les pays d’accueil difficiles. ‘’C’est fort de ce constat, nous assistons malheureusement, à des retours massifs de maliens, dont 2018 a constitué une année record avec plus huit mille (8.000) personnes rapatriées par l’Etat et ses partenaires en situation de détresse’’ajoute Nianian Aliou Traoré.
Selon elle, les drames de la migration irrégulière se manifestent aussi par de nombreux cas de morts sur les routes migratoires :‘’Lors de la crise migratoire de 2015, le Mali a enregistré 376 cas de jeunes morts dans la Méditerranée selon les données fournies par le Ministère des Maliens de l’Extérieur’’
S’agissant de la promotion de la libre circulation dans l’espace CEDEAO, la présidente a invité les Etats à prendre des dispositions idoines pour l’application effective des différentes directives de la CEDEAO en la matière, gage d’une intégration réussie.‘’La libre circulation des personnes constitue donc le fondement de l’intégration. Il s’agit de créer un espace sans frontières, au sein duquel chaque ressortissant d’un Etat membre de la CEDEAO se sentirait, dans chacun des autres Etats membres, comme dans son propre pays’’ propose la présidente de l’AFPM.
Au vu donc de l’urgence et la nécessité d’endiguer ce fléau, les femmes de l’AFPM entendent contribuer positivement à mieux sensibiliser les acteurs concernés par la migration irrégulière.