En fin de mission après deux mandats successifs passés comme Secrétaire exécutif du CILSS, notre compatriote, le Pr Alhousséini Brétaudeau est venu le vendredi 12 juillet 2013, faire ses adieux au Premier ministre Diango Cissoko. Et lui présenter par la même occasion son successeur, le tchadien Djimé Adoum. Les deux personnalités étaient accompagnées du ministre de l’Agriculture Baba Berthé et du représentant de l’institution au Mali, le Dr Somé, directeur de l’Institut du Sahel (INSAH).
Le Pr Bretaudeau a chaleureusement remercié le Chef du gouvernement pour tout le soutien apporté par les autorités maliennes à ses deux candidatures et pendant son double mandat à la tête du CILSS.
Ce qui lui a permis avec le soutien des Etats membres et de celui spécifique du Tchad, de réussir entre autres, à améliorer la gouvernance et la gestion des ressources financières au sein de l’institution, à faire passer le nombre d’Etats membres de 9 à 13 avec l’adhésion du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Togo. D’autres pays tapent aujourd’hui à la porte du CILSS qui, depuis peu est devenu une institution spécialisée de la CEDEAO dans ses domaines de compétence et son Secrétaire exécutif est désigné comme membre du Comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire de l’espace UEMOA.
Le Dr Djimé Adoum a promis de capitaliser cet énorme acquis et d’ouvrir des chantiers nouveaux pour prévenir les effets du changement climatique, et contrer ceux de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire. Pour lui, il est urgent de sortir les populations de la précarité et de la malnutrition par la création d’emplois ou d’activités génératrices de revenus. C’est cela le principal défi posé à l’Afrique et à l’espace sahélien. Et pour le relever, il sait pouvoir compter sur l’accompagnement des autorités maliennes et l’expertise de son prédécesseur.
Cette assurance lui a été confirmée par le Premier ministre qui s’est dit très attaché sentimentalement à une institution qu’il connaît bien pour avoir suivi de près ses premiers pas alors qu’il était lui-même jeune fonctionnaire. Il a évoqué le rôle essentiel joué par le Tchad pour que le CILSS acquière l’expertise qui est aujourd’hui la sienne dans des domaines aussi variés que la sécurité alimentaire, la gestion des ressources naturelles, la formation des cadres, et qui lui valent la confiance de nouveaux partenaires financiers.
Pour tout cela, le gouvernement du Mali va apporter tout son soutien au Dr Adoum. Mais aussi pour le devoir de reconnaissance que le Mali doit au Tchad. Le Tchad dont de nombreux fils ont fait récemment le sacrifice de leur vie en portant secours au Mali alors que toute sa partie septentrionale était tombée aux mains de forces rétrogrades et criminelles.
Pour le Premier ministre, le CILSS est une institution utile qui aura toujours un rôle important à jouer. Surtout avec le changement dont les effets commencent à se faire sentir.