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Modibo Sidibe a 20 engagements pour la Jeunesse et l’éducation
Publié le lundi 15 juillet 2013  |  Partis Politiques


© aBamako.com par Mousnabi
Modibo Sidibé déballe ses 20 engagements pour la jeunesse.
Samedi 13 juillet 2013.Bamako.Centre International de conférence de Bamako (CICB). Modibo Sidibé prend 20 engagements pour l`avenir de la jeunesse Malienne.


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Chères jeunes concitoyennes, chers jeunes concitoyens,

Si j’ai intitulé mon projet « Mali horizon 2030 », c’est en pensant à vous. En 2030, ce n’est pas moi, c’est vous qui serez aux commandes de notre pays, vous qui en produirez les richesses, vous qui en transmettrez les valeurs, vous qui en inventerez le nouveau visage.

Il y a un paradoxe malien. Ces vingt dernières années, nous avons connu des avancées indéniables : la multiplication des routes, les Centres de santé communautaires, le triplement du taux de scolarité, la production de riz augmentée de moitié, les aménagements hydroagricoles, la capacité énergétique, les infrastructures de télécommunication… Pourquoi n’en serions-nous pas fiers ? Moi, en tout cas, j’en suis fier pour le peuple du Mali, le vrai artisan de ces succès. Fier pour sa jeunesse qui en a été le moteur.

Mais en même temps, nous n’avons pas su mettre en place le jeu collectif qui aurait permis aux innombrables talents que recèle notre pays de joindre leurs forces et de le rendre invulnérable. Nous avons trop souvent joué le « chacun pour soi ». La corruption, c’est « le chacun pour soi ». La tricherie, c’est le « chacun pour soi ». La nyengoya, c’est le « chacun pour soi ». Par manque de confiance en nous-mêmes, par manque de confiance entre nous, par manque de confiance dans nos institutions, notre pays s’est fragilisé jusqu’à trébucher. Parmi les gâchis que nous devons au « chacun pour soi », il y a les entraves trop souvent placées devant les projets et l’énergie de la jeunesse. Chaque fois qu’un projet est étouffé, chaque fois qu’un talent est découragé, c’est tout le pays qui y perd. Dans la société de confiance que j’appelle de mes vœux, les générations se tendront la main et travailleront ensemble pour le bien de tous. C’est le sens du slogan de cette campagne : Ensemble, an ka wuli !

On présente parfois la jeunesse comme une menace, certains disent « une bombe à retardement ». Je crois le contraire. Deux millions de jeunes, c’est deux millions d’opportunités de création de richesses et d’emplois, deux millions de concitoyens pleins de créativité, d’appétit de la vie, d’ouverture à la modernité. Le téléphone devenu commun jusque dans les plus petits villages, internet qui se répand, la télévision qui ouvre une fenêtre sur la planète ont profondément changé votre rapport au monde. Une jeune artiste exprime sa vision du Mali à travers une chanson, et immédiatement internet transporte son message aux quatre coins de la terre. Un jeune cultivateur cherche à améliorer sa productivité et la télévision lui donne l’exemple de réussites agricoles venues d’ailleurs. Une étudiante prépare son mémoire et elle peut désormais glaner en direct une multitude d’informations utiles. Un jeune soldat s’engage pour la patrie, il le fait en connaissance de cause parce que la démocratie et les moyens modernes d’information lui ont permis de comprendre le sens de son engagement. Ça, ce ne sont pas des menaces, ce ne sont pas des bombes à retardement, ce sont des promesses de vitalité pour notre Mali, des promesses de développement et d’avenir

Disons les choses clairement. Notre Etat, nos institutions, notre économie, notre vie intellectuelle ne sont pas encore à la hauteur de ces promesses. C’est pourquoi je veux engager le pays dans une transition historique, que je juge d’une aussi grande importance que notre accession à la souveraineté il y a un demi siècle, transition qui est l’âme de mon projet « Mali horizon 2030 ».

Transition institutionnelle et démocratique vers un Etat fort, juste, intègre, un Etat qui ne démissionne pas devant ses responsabilités.

Transition sociale, sanitaire, éducative vers un Mali où nos besoins fondamentaux d’hommes et de femmes du XXIe siècle seront solidairement satisfaits.

Transition économique non pas vers la simple autosuffisance, mais pour faire de notre Mali une puissance régionale dans les domaines où il a des atouts encore mal exploités.

Transition culturelle pour que nos racines donne des fruits nouveaux, qu’ils alimentent nos esprits et notre imaginaire et que l’arbre porte haut le rayonnement du Mali.

Transition générationnelle enfin et surtout, pour qu’à tous les niveaux de responsabilité, la créativité de la jeunesse soit mise au service de la patrie.

Je sais que beaucoup de nos concitoyens, dont sans doute certains d’entre vous, se méfient des belles paroles. C’est pourquoi j’ai voulu, dans cette petite brochure, vous écrire noir sur blanc quinze engagements précis pour la jeunesse et l’éducation. Tous portent sur les conditions qui permettront dans le concret votre prise de responsabilité : acquisition des connaissances, accès à la vie active et à l’emploi, exercice d’une citoyenneté active et responsable. Je compte sur votre intelligence et votre imagination pour les améliorer. Je compte sur votre vigilance pour que ces engagements soient correctement mis en œuvre. Vous pouvez compter sur moi pour que sans délai et à tous les niveaux la jeunesse soit investie des responsabilités qu’elle mérite. Ma plus grande fierté sera de vous remettre le flambeau.

Et si je suis élu président de la République, pour que ces paroles ne restent pas lettre morte, je prends l’engagement d’organiser périodiquement un forum comme celui-ci où nous pourrons dialoguer en direct et faire le point sur l’avancement du projet pour lequel le peuple aura voté.

Ensemble, an ka wuli !


20 ENGAGEMENTS POUR LA JEUNESSE ET L’EDUCATION


IJe m’engage à donner à notre jeunesse les responsabilités qu’elle mérite dans la vie de la Nation. Nos deux millions de jeunes ne sont pas une menace, ni une « bombe à retardement », ils constituent deux millions d’opportunité de création de richesse et d’emplois. Leur créativité décomplexée, leur connexion avec le reste du monde, leur goût de la modernité sont le principal motif d’espérance de notre Mali. Je leur dis mon respect et ma volonté de les associer à tous les niveaux dans la vie du pays. Le quinquennat qui s’annonce sera celui de la transition générationnelle.

II

Je m’engage à favoriser l’emploi des jeunes diplômés sans emploi. Les conditions des stages de qualification seront réévaluées. Des « contrats de reconversion professionnelle » (COREP) qui tiendront compte des réalités de l’économie seront proposés aux jeunes diplômés sans emploi, en collaboration avec les partenaires sociaux.

III

Je m’engage à élargir l’apprentissage et la formation professionnelle à des métiers d’avenir encore mal pourvus. Nous instaurerons des parcours de formation conduisant à des métiers au fort potentiel de croissance : économie rurale, transformation alimentaire et agro-industrie, eau et mines, bâtiment et travaux publics, industrie, environnement, développement local. Nous renforcerons les capacités des acteurs publics et privés intervenant dans l’apprentissage pour impulser des formations innovantes basées sur les réalités et les besoins locaux.

IV

Je m’engage à favoriser l’ouverture de notre jeunesse sur l’entreprenariat. Nous appuierons l’émergence d’une véritable culture entrepreneuriale. Cet objectif sera inscrit dans le projet éducatif du ministère de l’Éducation. La loi de programmation sur l’économie numérique inclura un environnement culturel ouvrant sur un usage positif des technologies de l’information et de la communication par nos jeunes concitoyens. Un fonds d’opportunités pour la jeunesse sera mis en place pour inciter les organisations de jeunesse à promouvoir la citoyenneté et l’esprit d’entreprise. En partenariat avec le monde des affaires et l’Université, nous instaurerons un concours annuel de la création d’entreprise « Les Espoirs de l’économie malienne » dotée de prix. Un statut de « Jeunes entreprises maliennes » bénéficiant d’exonérations fiscales et sociales encouragera la création d’entreprises par les étudiants et les jeunes chercheurs.

V

Je m’engage à promouvoir l’emploi des jeunes ruraux. La modernisation de l’agriculture et la sortie de l’économie de subsistance sont un objectif majeur de mon action. Nous promulguerons un Pacte national pour l’emploi rural (PANER). Dans tous les villages, dix jeunes sans qualification acceptant durant cent jours un emploi manuel payé au SMIG et affecté à l’amélioration des infrastructures locales (digues, puits, aménagements piscicoles) trouveront ainsi un revenu complémentaire à leur activité de cultivateur ou d’éleveur. (l’

VI

Je m’engage à mettre en place pour les jeunes et dans tout le pays des fermes agro-pastorales. Deux à six hectares seront dévolus à chaque ferme pour y pratiquer l’élevage intensif ou semi intensif de bovins. Cette activité génèrera la production de fourrage pour l’alimentation du bétail et la mise en place de dispositifs de transformation et de commercialisation du lait et de la viande.

VII

Je m’engage à rationaliser et à dynamiser l’action publique en faveur de l’emploi des jeunes. Pour simplifier les démarches, les différents organismes impliqués dans l’emploi des jeunes (ANPE, APEJ, FAFPA) fusionneront en une agence unique. L’usage des fonds dédiés à l’emploi des jeunes fera l’objet d’un contrôle renforcé.

VIII

Je m’engage à mettre en place un service civique et citoyen des jeunes. Entre 15 et 25 ans, toutes les Maliennes et tous les Maliens seront invités durant un an à se mettre ensemble au service de la patrie. Le service National civique et citoyen aura quatre composantes : la formation à la citoyenneté, la connaissance du territoire et des cultures des concitoyens, la préparation militaire, la formation professionnelle, les travaux d’intérêt collectif.

IX

Je m’engage à instituer une Journée nationale de la citoyenneté. Chaque 25 février, date anniversaire de la Constitution de 1992, tous les citoyens, et en particulier les jeunes, seront invités à « connaître les valeurs de la République du Mali » : démocratie, droits et obligations du citoyen, respect du bien public, protection de l’environnement… Les valeurs propres à notre civilisation – famille, respect, dignité, solidarité – seront également célébrées et transmises. La devise de la République, « Un peuple, un but, une foi », sera mise en perspective avec l’idéal politique de la cohésion sociale et de l’unité nationale. L’enseignement de l’éducation civique et morale sera obligatoire de l’école fondamentale à l’enseignement secondaire, parce que il nous faut trouver le chemin de l’effort et du mérite

X

Je m’engage à généraliser l’accès à l’école. Nous prendrons des dispositions pour que, sous la responsabilité des communes, l’enseignement préscolaire devienne accessible à tous. Je veillerai à ce que tous les enfants aillent à l’école jusqu’à la classe de neuvième année. J’attacherai une attention particulière à la scolarisation des filles, des enfants vivant avec des handicaps et à leur accès à tous les niveaux de formation.
XI

Je m’engage à élever la qualité de l’école malienne. Il ne suffit pas que tous les enfants aillent à l’école. Il faut aussi que cette école leur offre une instruction de qualité. L’Etat fournira du matériel et des locaux performants pour l’enseignement et l’apprentissage. Nous stimulerons la culture de l’excellence et l’exigence morale dans toute la communauté éducative : enseignants, administratifs, élèves ou étudiants. La corruption, la tricherie, la violence seront sanctionnées avec vigueur.

XII

Je m’engage à développer partout un enseignement professionnel et technique ouvert sur l’emploi. Mon objectif est qu’à l’horizon 2030, chaque commune dispose d’une école professionnelle et chaque cercle d’un lycée professionnel. L’enseignement technique et professionnel mettra l’accent sur les métiers offrant des perspectives réelles d’emploi : métiers agricoles et agroalimentaires, bâtiment et travaux publics, mines, mécanique, informatique, économie verte, etc. Un système national d'apprentissage mis au point en collaboration avec le secteur industriel public ou privé sera mis en place. Un programme spécifique permettra l’accueil des enfants non scolarisés, déscolarisés et des jeunes en difficulté. Nous créerons des instituts de technologie qui proposeront des formations de tous niveaux dans des filières potentiellement prometteuses comme la bijouterie, les cuirs et peaux ou les technologies alimentaires.

XIII

Je m’engage à ce que tous les élèves soient familiarisés avec les technologies de l’information et de la communication. L’initiation à l'informatique fera partie du programme scolaire du second cycle et des épreuves du DEF. L’université accordera une place prioritaire au génie informatique. L'enseignement à distance et le e-learning seront développés pour élargir l'accès à la connaissance. Les établissements et les enseignants seront encouragés à mettre en ligne les cours et formations.

XIV

Je m’engage à élever le niveau de compétence du corps enseignant. Les besoins de formation des enseignants, y compris l’éthique et la déontologie, seront examinés en collaboration avec leurs syndicats. La création d’Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) marquera la volonté de donner aux enseignants de tous les cycles une formation académique et pédagogique de haut niveau. La formation continue sera développée et généralisée, notamment pour les enseignants du technique. Les conditions de vie et de travail des enseignants connaîtront une amélioration significative et rendront ces métiers plus attractifs.

XV

Je m’engage à donner un nouveau souffle à notre système d’enseignement supérieur et de recherche. Il devra correspondre aux standards internationaux. Il sera orienté vers la professionnalisation et devra répondre aux besoins de nos entreprises et de notre économie. La formation des formateurs, ainsi que des cadres de conception et d’exécution de notre administration publique, lui sera confiée. Il sera le foyer d’un développement de la recherche axé sur les besoins économiques et sociaux du Mali et fondée sur les priorités de son développement. De nouvelles universités seront construites, majoritairement tournées vers les filières scientifiques et technologiques. Les postes de recteur/président et de directeur seront mis en compétition. Un cadre sera créé pour pouvoir faire appel tant à des professionnels à profil pédagogique qu’à des chercheurs extérieurs à l’Université. La recherche scientifique sera développée en partenariat avec le secteur industriel dans toutes les institutions d’enseignement supérieur avec une forte priorité donnée à la recherche appliquée et technologique. Pour les étudiants, des cités universitaires aux normes internationales seront construites et les bailleurs privés seront incités à louer des logements à des prix abordables. Le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche sera majoré de manière progressive et significative.

XVI

Je m’engage à ce que l’Etat veille sur la qualité pédagogique de l’enseignement coranique. A côté des disciplines religieuses qui font sa spécificité, l’enseignement coranique devra intégrer l’apprentissage professionnel ainsi que l’éducation à la citoyenneté. Les deux filières traditionnelles de l’enseignement coranique – mémorisation du Coran, alphabétisation en langue arabe – seront identifiées et distinguées en sites principaux (alphabétisation) et sites secondaires (mémorisation). Les différents sites bénéficieront d’infrastructures adaptées. Un statut professionnel des maîtres coraniques sera défini.

XVII

Je m’engage à ce que l’enseignement délivré par les médersas ouvre les élèves sur la vie sociale et l’activité professionnelle. Des formations ou apprentissages professionnels y seront intégrés en adéquation avec le marché de l’emploi. Une structure du niveau universitaire sera destinée aux élèves du système confessionnel détenteurs du bac en langue arabe 2 et du diplôme de technicien supérieur. L’apprentissage de la langue officielle du Mali y sera renforcé. Une formation de recyclage et de mise à niveau dans la langue officielle sera mise en place pour faciliter l’employabilité des élèves, étudiants et diplômés arabisants. Les enseignants bénéficieront d’une formation continue notamment dans la langue officielle. Une subvention sera attribuée aux universités privées d’expression franco arabe.

XVIII

Je m’engage à réunir et mieux organiser les forces qui concourent à la vie sportive dans un esprit de service public. Des conventions pluriannuelles d’objectif seront établies avec les fédérations sportives à travers le Comité National Olympique et Sportif Malien pour faire converger la conduite autonome de leurs activités avec la construction d’une vie sportive nationale solide et ouverte à tous. Un nouvel équilibre plus dynamique sera établi entre l’Etat et les fédérations sportives, les collectivités territoriales et locales, ainsi que le monde de l’entreprise. Mieux harmonisé et plus efficace, le monde sportif pourra embrasser avec davantage d’efficacité l’ensemble de ses missions : la participation du Mali aux compétitions internationales, mais aussi le développement du sport pour tous, dans les écoles, dans les universités, dans l’entreprise, avec un accent mis sur la pratique sportive des filles et des femmes, ainsi que sur celle des groupes vulnérables comme les handicapés.

XIX

Je m’engage à doter le mouvement sportif des conditions de son essor et de sa modernisation. Nous promouvrons la réalisation d’infrastructures sportives d’excellence et de proximité. Des compétitions régionales et locales de sport de masse seront régulièrement organisées. Les cadres juridiques, réglementaires et déontologiques de la pratique sportive seront revus et précisés, avec notamment un cahier des charges équitable et précis pour l’utilisation des infrastructures sportives. Nous utiliserons au mieux la convergence des acteurs publics, privés et associatifs pour réunir les financements nécessaires. Des mesures fiscales incitatives faciliteront la sponsorisation. Des parcours sportifs seront aménagés. Le champ hippique de Bamako sera remis en état. Nous construirons un centre de médecine du sport.

XX

Je m’engage à développer les industries culturelles. Nous mettrons en place un fonds de développement de l’industrie culturelle pour appuyer le développement de l'ensemble des industries culturelles (studios d'enregistrement, de production et de réalisation…) pour que les créateurs maliens soient relativement indépendants des moyens techniques extérieurs. Avec le Bureau malien des droits d’auteur, nous renforcerons la protection de la propriété intellectuelle contre la piraterie. L’apport économique de la culture et du tourisme s’appuiera sur une politique culturelle créative et dynamique qui multipliera les occasions de production de produits culturels.

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